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Enquête ouverte contre un élevage porcin des Côtes d’Armor


AFP le 12/09/2024 à 08:05

Une enquête préliminaire a été ouverte mercredi à Saint-Brieuc à la suite d'une plainte de l'association L214 « pour maltraitance animale » visant un élevage porcin des Côtes d'Armor, a-t-on appris auprès du parquet.

Dans un communiqué, l’association animaliste révèle des images filmées, selon elle, dans les locaux d’un élevage de porcs de Saint-Carreuc et montrant « des animaux qui ne sont ni soignés ni secourus ». « Des porcelets sont claqués à mort et peuvent agoniser de longues minutes, et des cadavres sont laissés parmi les animaux vivants. Les cochons sont élevés sans accès à l’extérieur dans des bâtiments insalubres », détaille L214.

La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) et la compagnie de gendarmerie de Saint-Brieuc ont été co-saisies de l’enquête, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz. Contactée par l’AFP, la préfecture n’a pas souhaité s’exprimer.

Selon L214, qui milite à terme pour l’arrêt de l’élevage, les animaux de cette exploitation « sont abattus à l’abattoir E.Leclerc de Le Mené (22), qui fournit les supermarchés E.Leclerc pour sa Marque Repère et les boucheries de ses magasins ».

« Porcelets claqués au sol, laissés agonisants, mutilés, truies en cage et zéro accès à l’extérieur : encore aujourd’hui, dans tous les élevages intensifs fournissant E.Leclerc, les cochons endurent des conditions de vie insoutenables. Que faut-il pour que Michel-Édouard Leclerc tienne ses promesses ? », a dénoncé Bérénice Riaux, chargée des enquêtes de L214.

« Nous avons mis fin à l’approvisionnement chez le fournisseur incriminé le temps que l’enquête établisse les faits », a indiqué à l’AFP la direction de Kermené, filiale de E.Leclerc, rappelant que l’entreprise place « le bien-être animal au coeur de [ses] préoccupations » et condamne « fermement toute pratique ne respectant pas les animaux ».

L’association de défense des animaux appelle l’enseigne à « s’engager contre les pires pratiques d’élevage des cochons » en respectant « les critères du Pig Minimum Standards », un ensemble de règles visant à améliorer les conditions d’élevage et d’abattage des cochons.

« Je ne connais pas cette affaire précise (…) on va regarder », a réagi sur BFMTV le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, en dénonçant les pratiques d’une « association qui emploie des moyens qui sont évidemment illégaux ».