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Peste porcine africaine : surveillance renforcée en Moselle et dans le Bas-Rhin


AFP le 17/09/2024 à 10:05

La France a annoncé mardi avoir relevé le niveau de la surveillance de la peste porcine africaine en Moselle et dans le Bas-Rhin pour prévenir l'introduction depuis l'Allemagne par des sangliers infectés de cette maladie mortelle pour les porcs et désastreuse pour l'économie.

« Compte tenu de la progression récente de la PPA (peste porcine africaine) chez les sangliers en Allemagne, le ministère a relevé cette semaine la surveillance de la PPA -au niveau 2B du réseau de surveillance de la faune sauvage (réseau Sagir)- dans les départements du Bas-Rhin et de la Moselle », selon le ministère de l’agriculture.

Ce réseau comprend 4 niveaux de surveillance. Le niveau 2B permet de « mobiliser davantage d’acteurs de terrain » pour augmenter les signalements de cadavres de sangliers, leur collecte et leur analyse dans les zones limitrophes d’une zone infectée.

Selon le dernier bulletin de la plateforme française de surveillance des maladies animales, daté du 10 septembre, « le cas le plus proche de la frontière avec la France reste à 78 km ».

Cette surveillance renforcée est également active depuis janvier 2022 dans les Hautes-Alpes, les Alpes de Haute-Provence et les Alpes-Maritimes frontaliers de l’Italie du Nord, également touchée.

Ce renforcement de la surveillance intervient après que des syndicats agricoles ont pressé les autorités d’organiser des battues massives pour éliminer « tous les sangliers » à proximité de la frontière allemande pour prévenir l’extension de la maladie.

Dans son communiqué, le ministère affirme être « en relation avec les représentants des chasseurs pour atteindre une régulation optimale des sangliers à la frontière avec l’Allemagne, comme cela est fait en région Paca ».

Non transmissible aux humains, la peste porcine africaine (PPA) est une maladie hémorragique virale dont le taux de mortalité est proche de 100 %. Aucun vaccin n’est disponible.

Endémique en Afrique subsaharienne, la PPA peut passer d’un pays à l’autre via les déplacements de sangliers infectés, les roues des véhicules ou un sandwich contenant de la charcuterie issue d’un porc contaminé.

Outre les pertes directes pour les éleveurs dont les animaux sont euthanasiés, la PPA peut mettre un coup d’arrêt aux exportations de produits porcins et bouleverser l’économie de la filière. C’est ce qui est arrivé à l’Allemagne, auparavant premier producteur de porcs de l’Union européenne.