Vranken-Pommery : ventes en recul au 1er semestre, les cuvées prestige résistent

Les ventes de la maison de champagne Vranken-Pommery sont en retrait de 6,9 % à 109,6 millions d'euros au premier semestre 2024, un recul notamment lié à une moindre consommation, même si les cuvées les plus prestigieuses du groupe résistent.

« La France (37 % du chiffre d’affaires consolidé) où le groupe s’appuie sur des positions fortes (…) est stable par rapport au premier semestre 2023. L’export (63 % du chiffre d’affaires) est en retrait de 8,9 % », selon un communiqué publié jeudi soir.

« Après deux années particulièrement dynamiques, le marché du vin connaît un ralentissement partout dans le monde qui s’explique par le climat d’incertitude à la fois économique et géopolitique depuis la fin de l’année 2023. Les expéditions de champagne suivent cette tendance et diminuent en volume de 15,2 % à fin juin », souligne le groupe.

Dans ce contexte, « les cuvées les plus prestigieuses, Cuvée Louise de Champagne Pommery & Greno et cuvée Diamant de Champagne Vranken, parviennent à tirer leur épingle du jeu avec un impact favorable sur les marges », précise Vranken-Pommery. La perte nette du groupe est stable, à – 1,9 million d’euros.

En revanche, le résultat opérationnel augmente de près de 17 %, atteignant 14,7 millions d’euros, signe pour le groupe de la validation de sa « stratégie de montée en gamme et d’internationalisation des marques ».

Potentiel de récolte réduit cette année

Dans le cadre de sa démarche globale de réduction de l’empreinte carbone et de la promotion des énergies renouvelables, le groupe a ouvert une route maritime pour ses bouteilles.

En juin dernier, le voilier Grain de Sail a quitté le port breton de Saint-Malo avec une cargaison prestigieuse : « la première palette de la cuvée Apanage Brut 1874 de la maison Pommery, à destination des États-Unis ».

Le bateau est arrivé à New York en septembre. Ce voyage, explique le groupe, « renoue avec une tradition historique » : « Il y a tout juste 120 ans, à l’occasion de l’exposition universelle de Saint-Louis (Missouri), le champagne Pommery arrivait déjà en Amérique par voilier ».

Alors que les vendanges viennent de débuter en France, le groupe s’attend à un « potentiel de récolte réduit » du fait des mauvaises conditions climatiques de 2024, mais « sans remettre en cause la qualité » des vins.

« Le mécanisme de régulation champenois (déblocage des vins de réserve) permettra d’amortir les effets de ces aléas climatiques », estime Vranken-Pommery Monopole, qui gère 2 600 hectares en propriété ou en exploitation, répartis sur quatre vignobles implantés en Champagne, en Provence, en Camargue et dans le Douro.