Un prix du lait à 406 € les 1 000 litres pour les éleveurs de l’APBO
TNC le 07/12/2021 à 14:04
Les éleveurs de l’APBO et le groupe Bel ont reconduit leur partenariat pour la cinquième année consécutive, s’accordant sur une revalorisation pour 2022. Le prix passe à 377 euros les 1 000 litres (intégrant les primes d’alimentation non OGM et le pâturage). En y ajoutant la prime pour l’alimentation 100 % européenne, le prix moyen sur l’année monte à 406 euros/1 000 litres.
Témoignant de la volonté commune de s’engager pour une alimentation et une agriculture durable, l’accord 2022 entre Bel et les éleveurs de l’APBO revalorise le prix de référence du lait sur la base du cahier des charges Mon BBlait. Intégrant l’alimentation sans OGM et le pâturage, ce prix 2022 augmente de 2,6 % par rapport à 2021, passant à 377 €/1 000 litres, soit 9,5 € supplémentaires, ont expliqué les représentants des deux parties lors d’une conférence de presse, le 7 décembre.
« Dans un contexte de hausse des charges, que ce soit les intrants, l’alimentation, l’énergie, les engrais, ce prix du lait revalorisé va nous permettre de compenser en partie » cette augmentation, explique Frédéric Dorilleau, vice-président de l’APBO.
Un engagement plus fort dans les démarches bas carbone
« À ce prix s’ajoutera la prime de 5 euros pour l’alimentation 100 % Europe, à partir du 1er octobre 2022, ce qui donne un prix moyen réel toutes primes confondues de 406 €/1 000 l pour les 405 millions de litres reconduits avec l’APBO », précise Simon Bonnet, directeur Achats Lait du groupe Bel, qui souligne « l’ambition de Bel d’accompagner ses fournisseurs vers des pratiques plus durables, avec 100 % de producteurs justement rémunérés pour 100 % engagés dans démarche de réduction du carbone ».
L’alimentation 100 % européenne fait en effet partie d’un plan ambitieux de réduction du carbone. Aujourd’hui, les éleveurs de l’APBO nourrissent leurs animaux avec 85-90 % de fourrages produits et récoltés localement. « Les 10 à 15 % restants sont des matières premières achetées en grande partie en France et en Europe, mais il reste une part de tourteaux de soja importés d’Inde ou du Brésil », explique Yoann Lezé, vice-président de l’APBO, ce qui ne sera plus le cas à partir d’octobre 2022.
La démarche de réduction des émissions de gaz à effet de serre est engagée depuis deux ans au sein de l’APBO. Les éleveurs bénéficient de l’audit Cap2ER et de deux journées de formations pour identifier les leviers de réduction. En parallèle, l’APBO a déposé un projet de labellisation bas carbone pour une partie de ses producteurs, pour 400 t de CO2 économisées en moyenne par exploitation sur cinq ans. « On s’engage à proposer un deuxième portage de projet », explique Yoann Lezé.
« Le niveau de prix de référence revalorisé permet aux éleveurs de continuer à investir », salue de son côté Béatrice de Noray, directrice général de Bel France. « Ces engagements forts des producteurs doivent être accompagnés financièrement, mais cette démarche ambitieuse doit aussi être soutenue par chaque maillon de la chaîne », rappelle-t-elle. « Nous allons avoir besoin de nos partenaires distributeurs pour prendre leur part, et du consommateur », d’autant plus que la démarche répond aux attentes sociétales pour un produit bon, sain et local, ajoute-t-elle.