Vilmorin adapte ses prévisions au conflit russo-ukrainien
AFP le 02/03/2022 à 10:05
Le semencier français Vilmorin, qui a vu ses ventes progresser lors du premier semestre de son exercice décalé 2021-22, révise partiellement ses objectifs à la baisse, inquiet de la situation en Ukraine et de ses conséquences sur les chaînes d'approvisionnement en semences.
Avec deux filiales en Ukraine, employant 107 personnes et deux filiales en Russie, comptant 97 salariés, le groupe a annoncé que « toutes les activités sur le territoire ukrainien sont actuellement arrêtées », dans un communiqué mardi. Le semencier, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 140 millions dans les deux pays lors de son exercice annuel décalé 2020-2021, a mis en place une « cellule de crise dès jeudi 24 février », date du début de l’invasion russe en Ukraine.
« Des mesures concrètes d’assistance contribuant à la préservation de la santé et de la sécurité des salariés sont coordonnées », a précisé le semencier qui tente, « autant que possible », d’assurer la réalisation « de ses objectifs commerciaux et économiques de l’exercice ».
Concerné par la guerre en Ukraine, le groupe « choisit de revoir partiellement ses objectifs de fin d’exercice 2021-2022 », inquiet des conséquences de la crise « sur les chaînes d’approvisionnement en semences ».
Ainsi, l’objectif de taux de marge opérationnelle courante passe de 8,5 % à 7,5 %, afin de tenir compte de « l’impact de la hausse du prix des matières premières agricoles et du contexte général inflationniste sur le coût des produits vendus ». Cependant, l’objectif d’au moins 6 % de croissance de la branche Semences de Grandes Cultures est confirmé, tout comme celui d’une progression d’au moins 4 % du chiffre d’affaires consolidé.
Concernant les résultats annoncés au premier semestre de son exercice décalé 2021-22, le chiffre d’affaires progresse de 7,9 % en données courantes, à 567,2 millions d’euros, lors de la période du 1er juillet au 31 décembre. L’activité est particulièrement portée par la branche semences de grandes cultures qui a vu ses ventes progresser de 17,5 % et représente plus de la moitié du chiffre d’affaires en s’établissant à 298,6 millions d’euros.