Les producteurs de grandes cultures en attente de réponses urgentes
TNC le 05/07/2022 à 11:40
La composition de l’Assemblée nationale et le nouveau gouvernement étant désormais connus, les organisations des producteurs de grandes cultures (AGPB, AGPM, CGB et Fop) rappellent que des décisions politiques importantes sont nécessaires pour que leur production puisse pleinement contribuer à la souveraineté alimentaire. La version finale du plan stratégique national, ou les décrets de la réforme de l’assurance récoltes sont ainsi très attendus.
L’AGPB, l’AGPM, la CGB et la Fop « attendent beaucoup du Parlement et du Gouvernement pour retrouver le fil conducteur d’une politique agricole à la fois concrète et ambitieuse », rappellent les quatre organisations spécialisées de la FNSEA au lendemain du remaniement ministériel. Elles attendent ainsi des réponses urgentes, notamment sur la version finale du plan stratégique national de la Pac 2023-2027.
Autre attente forte, la dérogation aux obligations de jachères pour l’année prochaine qui doit permettre, selon les organisations, de soutenir la capacité de production. En parallèle, « un engagement fort en faveur de la révision des objectifs de la stratégie agricole européenne Farm To Fork en mettant au premier plan l’objectif de souveraineté alimentaire » est demandé.
A la veille de la déclaration de politique générale de @Elisabeth_Borne , nous appelons @AssembleeNat et @gouvernementFR à retrouver le fil conducteur d’une politique agricole lisible, concrète et ambitieuse pour les producteurs de grandes cultures???https://t.co/AWureeTi9w
— AGPB-Les Nouveaux Céréaliers (@AGPB_Cerealiers) July 5, 2022
Les décrets d’application de la réforme de l’assurance attendus
Alors que les aléas climatiques ont à nouveau frappé fortement les agriculteurs le mois dernier, la mise en œuvre de la réforme de l’assurance récolte, votée en début d’année, est également listée comme une priorité pour les organisations, qui attendent que « les décrets d’application et la prochaine loi de finances fixent le seuil de la franchise des contrats d’assurance à 20 % et l’aide de l’État à 70 % du montant de la prime d’assurance payée par les agriculteurs ».
« Produire mieux »
Les organisations ne veulent pas pour autant renoncer au « produire mieux », ce qui passera selon elles par la certification environnementale et de la réduction de l’empreinte carbone, le soutien à la production de biocarburants, et une politique claire de stockage de l’eau.
Enfin, « un plan de souveraineté azote », promis par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, et le renforcement du plan protéines végétales permettront également d’accélérer la transition agricole, tout comme le financement renforcé de « l’innovation, la recherche et le développement, depuis les outils d’aide à la décision (OAD) qui permettent d’optimiser les intrants (eau, engrais, phytosanitaires) jusqu’aux nouvelles techniques de sélection variétale », ajoutent les organisations.