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Agroalimentaire

Une 3e usine Tereos en France menacée de fermeture


AFP le 22/06/2023 à 11:11
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Champ de pommes de terre

Le géant agroalimentaire Tereos considère que la fermeture de son usine de transformation de pomme de terre en fécule à Haussimont (Marne) « doit être envisagée » faute de repreneur, a appris l'AFP mercredi, ce qui serait le troisième site du groupe concerné par un plan social en quelques mois.

Projet de fermeture de la féculerie d’Haussimont (Marne) : un coup dur pour la souveraineté alimentaire nationale ! La réaction de l’UNPT ⬇️ pic.twitter.com/vfC26suYw1

— UNPT 🥔 (@UNPT_FRANCE) June 21, 2023

« C’est une page de l’histoire agricole française qui se tourne et un coup dur pour le secteur féculier national », regrette l’association spécialisée du syndicat majoritaire FNSEA, en faisant le lien avec le changement climatique qui affecte « de plus en plus durement les rendements des cultures de printemps comme celle de la pomme de terre ».

Tereos, deuxième groupe sucrier mondial – derrière l’allemand Südzucker -, avait déjà annoncé début mars la fermeture de sa sucrerie d’Escaudoeuvres (Nord) et de sa distillerie de Morains (Marne), dans le cadre d’une « réorganisation industrielle ». La nouvelle avait déclenché un blocage du site d’Escaudoeuvres par des salariés, des manifestations et des remontrances gouvernementales.

Initialement, 26 postes devaient être supprimés à Morains et 123 à Escaudoeuvres. Pour ces deux sites-là, la CGT s’est félicitée dans un communiqué diffusé mercredi des « avancées arrachées » après « plus de 80 jours d’occupation » et de mobilisation, affirmant que « tous les salariés d’Escaudoeuvres et de Morains conserveront un emploi dans le groupe ».

Tereos a précisé à l’AFP que près de 150 postes dans le cadre d’une mobilité interne devaient être proposés avant fin août aux employés concernés et qu’« une quarantaine » étaient maintenus, en partie provisoirement, sur le site d’Escaudoeuvres.

Le groupe coopératif, propriétaire des marques Béghin Say et La Perruche, a réalisé l’an dernier un bénéfice opérationnel « record » de 664 millions d’euros, dopé par les cours du sucre.