La Confédération paysanne dénonce les conditions de travail des saisonniers
AFP le 22/09/2023 à 13:59
Paris, 22 sept 2023 (AFP) - La Confédération paysanne a demandé vendredi un « plan de vigilance et d'amélioration des conditions de travail et de rémunération » pour les saisonniers, après des décès et des scandales liés au logement pendant les vendanges en Champagne.
Le syndicat milite notamment pour « l’inscription dans le code du travail d’une définition spécifique du travail saisonnier en agriculture », des « conditions de logement dignes », une augmentation des rémunérations, l’amélioration des conditions de travail dans les périodes de fortes chaleurs, ainsi que « le contrôle des sociétés de prestation de services internationales ».
Quatre personnes participant aux vendanges en Champagne sont décédées durant la première quinzaine de septembre, dans un contexte de fortes chaleurs. Et, mardi, la préfecture de la Marne a ordonné la fermeture d’hébergements collectifs de vendangeurs, jugés « indignes » et « insalubres ».
« Ces faits rappellent à quel point les ouvriers agricoles et saisonniers restent vulnérables, et trop souvent sujets d’exploitation au travail. C’est d’autant plus vrai qu’il s’agit de personnes étrangères et employées par des sociétés de prestation de services internationales », dénonce la Confédération paysanne, dans un communiqué.
« Le respect des de la terre, quel que soit leur statut et leur origine, est supérieur à toutes considérations économiques ! », s’insurge-t-elle.
« Les gens sont exploités, mais tout le monde ferme les yeux parce que c’est le raisin le plus cher du monde », avait regretté auprès de l’AFP mardi José Blanco, secrétaire général de l’Intersyndicat CGT du champagne, dénonçant « l’omerta » qui règne « dans le monde du champagne ».
A la fin du mois d’août, les vignerons de Champagne avaient obtenu de l’Etat un assouplissement des règles d’hébergement des travailleurs saisonniers pendant les vendanges. En particulier, les derniers peuvent désormais accueillir jusqu’à dix travailleurs par chambre, contre six auparavant.