Un calendrier de l’avant « transmission » pour anticiper la cession de sa ferme

En cette fin d’année, et cette 8e Quinzaine de la transmission/reprise d’exploitations, la chambre d’agriculture du Grand Est propose un calendrier de l’avant « transmission ». Objectif : sensibiliser à l’anticipation nécessaire pour transmettre sa ferme dans les meilleures conditions.

À l’occasion de la Quinzaine de la transmission/reprise d’exploitations agricoles 2023, organisée du 17 novembre au 1er décembre par l’ensemble du réseau sur tout le territoire, la chambre d’agriculture du Grand Est, et plus précisément le PIT (point info transmission) détaille, sur les réseaux sociaux, le calendrier d’une transmission réussie.

De J -10 ans à J + 1 mois : les grands rendez-vous

Premier rendez-vous à noter, à J -10 ans : « commencer à réfléchir » ; d’ailleurs, cette 8e Quinzaine de la transmission/reprise en agriculture peut être l’opportunité de le faire. Puis, à J — 5 ans : « s’informer ». À J — 3 ans, c’est le moment de « s’y préparer » concrètement et, à J — 2 ans, de prendre des décisions avant, à J — 1 an, de les concrétiser. Ceci, pour qu’à J (jour de la transmission) + 1 mois, tout soit « finalisé ».

Deux rappels à mettre absolument à cet agenda : « anticiper » et « prendre contact avec le PIT de son département ». Et plusieurs mémos à y inscrire, correspondant aux clés de succès d’une cession de ferme : « maintenir la structure transmissible », « prendre en compte les aspects humains », « transmettre les savoir-faire au (x) porteur(s) de projet et faciliter leur insertion », « se faire accompagner de manière efficiente et ciblée » et « surtout anticiper » comme déjà mis en avant.

Au départ : le point info transmission

Concernant le point info transmission (PIT), un « décryptage » est proposé par Marie-Reine Cornelis, animatrice en Meurthe-et-Moselle, toujours sur Facebook, X, Youtube, etc. Elle y rappelle que ce « guichet unique et gratuit » assure « l’accompagnement des exploitant(e) s agricoles dans leur cessation d’activité – départ en retraite ou reconversion professionnelle – , en informant sur les démarches à effectuer et les organismes à contacter, en répondant aux questions et en échangeant sur leur projet » par téléphone, via des entretiens physiques individuels…

Elle évoque également « les dispositifs » tels que le RDI (répertoire départ installation) pour « chercher un repreneur ou un associé » ou le stage de parrainage pour faciliter le passage de relais.

Des repères : les conseillers (ières) transmission

Ces missions des conseillers (ières) transmission, la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais les a présentées, il y a quelques mois, dans l’épisode 3 de « La chambre en questions ». Blandine Lestoquoy, qui exerce ce métier, insiste sur « le travail partenarial » mené avec des experts dans de nombreux domaines (juridique, fiscal, social, etc.) pour répondre aux « besoins des agriculteurs et agricultrices ». Ainsi que sur le rôle de « mise en relation » entre cédants en recherche de successeurs et candidats à l’installation en quête d’une ferme.

Le PAIT est « la porte d’entrée pour tous les porteurs de projet : ils sont accueillis, ont accès à de l’information, sont orientés », appuie-t-elle, les chambres d’agriculture allant, quant à elles, davantage « dans les détails techniques des dossiers ». Parmi ses plus grandes satisfactions : voir celle que les exploitant(e) s éprouvent lorsqu’ils ont cédé leur exploitation et qu’elle « continue à tourner », et qu’eux parviennent à tourner la page.

Voir la satisfaction des exploitant(e) s ayant réussi à céder.

Le leitmotiv dans toutes ces communications : « l’anticipation » pour « transmettre sereinement et prendre sa retraite agricole dans les meilleures conditions », parce que c’est « un vrai cheminement ». C’est pourquoi Blandine Lestoquoy conseille, elle aussi, une prise de contact dès le début de la réflexion, une quinzaine d’années avant d’arrêter son activité voire en cours de carrière, « à un tournant de la vie de l’entreprise ».