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Gaec Le Valton (Vendée)

Quatre générations pour une génétique de pointe


TNC le 29/01/2024 à 09:00
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Mamelle de vache Prim holstein (© © TNC)

Aux Landes Genusson, en Vendée, les associés du Gaec Le Valton évoluent au plus haut niveau de la génétique prim’holstein depuis la fin des années 80. Quatrième génération sur l'exploitation, Aurélien et Arnaud Roy ont pris la suite de leur père et produisent des taureaux dont certains ont marqué l’histoire récente de la race. À l’occasion du centenaire de l’association Prim’Holstein France, ils ouvraient leurs portes pour présenter leur travail.

Produire des animaux d’élite. C’est l’objectif de longue date du Gaec Le Valton. « La philosophie de notre élevage est d’élever des animaux pour fournir des mâles et des embryons aux centres d’insémination », explique Arnaud Roy. À l’occasion du centenaire de l’association Prim’Holstein France, qui se déroulait tout près de chez eux, au Puy du Fou, l’exploitation a accueilli un public de curieux de génétique.

Installés respectivement en 2005 et 2020, Aurélien et Arnaud Roy travaillent sur le site acheté par leur arrière-grand-père dans les années 1950. En 1981, Joseph Roy, leur grand-père, et Jean-Pierre Roy, leur père, créent un Gaec, qui perdure encore aujourd’hui. Intéressés dès leurs débuts par la génétique, c’est en 1989 qu’ils développent l’atelier lait avec sélection et transplantation embryonnaire.

’élevage Le Valton en chiffres :

Isu moyen des VL : 149

Isu moyen des génisses : 170

Rang de lactation moyen : 2,4

IVV moyen : 402

Age moyen au premier vêlage : 2,2 ans.

Lait moyen par jour de vie : 11,5 kg

Production moyenne sur 305 jours : 9 492 l

TP moyen sur 305 jour : 32,3

TB moyen sur 305 jours : 41,9

En matière de production, l’objectif est d’avoir un niveau d’étable élevé en utilisant seulement des matières premières : tourteaux de soja et de colza, blé…

Production et longévité

C’est à cette période que les deux frères tombent dans la marmite. Très jeunes, ils commencent à fréquenter les concours et, dès qu’ils sont assez grands, à y présenter des animaux. Aujourd’hui plus que jamais, leur intérêt ne se dément pas. Le Gaec est connu pour avoir notamment fait naître, Boncité, Héclis LV, Gadwood LV, Bonicité, Fivo LV, LV Tartuf, Sheldon LV… S’ajoute à cette liste Bohème Sho, né dans un autre élevage mais issu du Gaec et vendu en tant qu’embryon.

Derrière ce palmarès, il y a une mécanique bien rodée. Pour les associés, « la voie femelle est la base ». C’est pourquoi ils utilisent la génomique en routine depuis ses débuts. Ils sélectionnent ainsi leurs meilleures génisses, auxquelles ils réservent les doses des taureaux les plus récents.

Outre la production, Aurélien et Arnaud Roy privilégient les critères de longévité : qualité des aplombs et de la mamelle, notamment. (© Emmanuelle Bordon)

Parmi leurs critères, la production est la priorité, ainsi que les caractéristiques qui permettent une bonne longévité de l’animal : qualité des aplombs, accroche de la mamelle… Aurélien et Arnaud aiment aussi les animaux de grand gabarit. Enfin, dans le travail de leur génétique, ils font attention à la consanguinité, en gardant un panel élevé de pères. « Nous avons une variété de pères élevée, avec 1,3 père différent », explique Aurélien.

70 laitières

Aujourd’hui, le Gaec compte 70 à 75 laitières avec la suite, des taureaux, ainsi que des vaches issues de croisements, qui servent de receveuses pour les embryons. En tout, l’exploitation abrite 90 animaux adultes et une centaine de génisses. Certaines de ces dernières sont vendues, mais seulement de manière ponctuelle. « On garde notre génétique pour nous », précise Arnaud. Les femelles surnuméraires sont vendues en lactation. Les mâles sont élevés et partent en centre d’insémination pour les meilleurs et à la boucherie pour les autres.

Toujours passionnés, les deux frères ont finalement un double métier : production de lait et de génétique.