C. Béchu dénonce les attaques « minoritaires » contre des agences de l’OFB
AFP le 01/02/2024 à 17:04
Le ministre de la transition écologique Christophe Béchu a « dénoncé » jeudi les « actes minoritaires (...) qui ont visé de nombreuses implantations de l'Office français de la biodiversité » (OFB), accusé par les agriculteurs d'exercer sur eux des contrôles excessifs.
« S’en prendre à ceux qui font respecter les règles ne me semble pas être une manière de faire progresser le débat », a jugé Christophe Béchu qui s’exprimait après la prise de parole du Premier ministre Gabriel Attal qui a présenté de nouvelles mesures destinées à calmer la colère des agriculteurs. Le ministre a effectué mardi une visite imprévue et non publique au siège de l’OFB mais s’était vu reprocher par les syndicats de l’organisme de ne pas les avoir soutenus publiquement à la suite des attaques.
« Il en a fallu du temps », a réagi jeudi après-midi le syndicat FSU des agents de l’environnement sur X (ex Twitter), dénonçant le terme « minoritaire » employé par le ministre. Avant d’ajouter : « Nous attendons une expression publique forte de défense et de soutien des services, des #agentsenvir et de leurs missions. ».
« Des critiques parfois extrêmement dures et violentes à l’encontre des agents qui assurent la police de l’environnement ont été entendues. (…) Quand on demande à des agents, dans un contexte d’enchevêtrement normatif, d’appliquer des dispositifs qui sont difficiles à comprendre ou de mettre en œuvre des injonctions contradictoires, ça suscite une forme d’incompréhension dont on ne peut pas les blâmer et pour laquelle la responsabilité relève du politique », a assumé Christophe Béchu.
Christophe Béchu dénonce les attaques « minoritaires qui ont visé des agences de l’Office français de la biodiversité » pic.twitter.com/YvymqfFoIw
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Inventer de « nouvelles manières de travailler ensemble »
Depuis une semaine, de nombreuses protestations ont ciblé des antennes locales de l’OFB, dont plusieurs bâtiments ont été dégradés ou bloqués par du lisier ou des feux de pneus. Jeudi, le Sne-FSU Biodiversité a notamment dénoncé sur X (ex Twitter) le fait que les noms de certains agents de l’administration ont été affichés sur des banderoles d’agriculteurs en Bourgogne.
Vendredi dernier, à la demande des syndicats agricoles majoritaires FNSEA et Jeunes agriculteurs, Gabriel Attal avait annoncé que l’OFB serait placé « sous la tutelle des préfets », afin de « faire baisser la pression » des contrôles.
Christophe Béchu a appelé jeudi à de « nouvelles manières de travailler ensemble » pour les agriculteurs et l’OFB. « On aura à se poser des questions simples sur le niveau de formation sur les enjeux agricoles, les questions de pédagogie et les modes opératoires », a-t-il estimé.
Concernant le fait que les agents de l’OFB soient armés dans certaines de leurs missions, « je ne souhaite pas que ce soit des sujets qu’on jette en pâture de l’opinion publique, mais qu’on prenne le temps d’en discuter », a déclaré le ministre.
L’OFB compte 3 000 agents, dont 2 000 sur le terrain. Parmi eux, 1 700 inspecteurs de l’environnement disposent de pouvoirs de police administrative et judiciaire. À ce titre, ils font respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou encore de respect des arrêtés sécheresse.