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Rapport Wasde

La production mondiale de maïs un peu révisée en baisse


AFP le 08/02/2024 à 21:05
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Le ministère américain de l'Agriculture révise à la baisse la production mondiale de maïs. (© Vijaya narasimha/Pixabay)

Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a abaissé jeudi ses prévisions de stocks et de récolte mondiale de maïs pour la campagne en cours, du fait d'une moindre récolte brésilienne.

L’USDA, dans la dernière édition de son rapport mensuel Wasde, estime que la production de grain jaune va se monter à 943,73 millions de tonnes (sans la Chine) au lieu de 946,89 millions jusqu’ici. Cet abaissement est principalement dû à une nette réduction de la production brésilienne (- 3 millions de tonnes).

Les capacités d’exportation du Brésil en sont affaiblies s’élevant désormais à 52 millions de tonnes au lieu de 54 millions. « Cela replace les États-Unis potentiellement en position de leader à l’exportation » pour le maïs (53,34 millions de tonnes), a commenté Gautier Le Molgat, PDG d’Argus Media France.

Si la production de maïs de l’Ukraine est estimée stable à 30,50 millions de tonnes, sa capacité d’exportation grimpe de deux millions de tonnes, à 23 millions. Cette amélioration des exportations de l’Ukraine est aussi visible pour le blé, les capacités d’export du pays passant à 15 millions de tonnes (+1 million), selon l’USDA. « Cela montre que le corridor pour les exportations fonctionne » à partir de la mer Noire, a souligné Gautier Le Molgat.

Les cours du maïs, qui restaient légèrement négatifs jeudi, ont regagné un peu de terrain après la publication du rapport.

Du côté du soja, l’évaluation des stocks mondiaux de l’oléagineux a été nettement augmentée, de presque deux millions de tonnes. « La révision des stocks initiaux de l’année dernière a conduit les stocks à la hausse », ce qui était plutôt baissier pour les cours. L’USDA a, par ailleurs, réduit son estimation de production du soja au Brésil, à 156 millions de tonnes (- 1 million).

Pour le blé, la production mondiale a été révisée en hausse de près d’un million de tonnes à 785,74 millions de tonnes, du fait d’une petite hausse en Argentine. Les stocks mondiaux, en revanche, ont un peu baissé, mais pas ceux des États-Unis, qui progressent à 18 millions de tonnes, ce qui est baissier pour les cours.

Gautier Le Molgat a souligné que, pour le blé, désormais la Russie et l’Ukraine drainent à eux seuls un tiers des capacités d’exportations mondiales de la céréale. Leurs prix « pèsent sur les prix européens et pèsent sur le potentiel à l’exportation des Etats-Unis », a noté l’expert interrogé par l’AFP.