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Filière volaille

Importations ukrainiennes, simplification et étiquetage : les demande de l’Anvol


AFP le 20/02/2024 à 17:20

L'interprofession de la volaille (Anvol) a listé mardi parmi ses demandes prioritaires au gouvernement. Elle demande des garanties sur les mesures limitant les importations de poulet ukrainien, des mesures facilitant la construction des poulaillers et un renforcement des règles sur l'étiquetage de l'origine des produits.

L’organisation appelle depuis plusieurs mois à des mesures limitant les importations de volailles, en hausse de 3,2 % en 2023 alors que les exportations diminuaient de 8 %, selon des chiffres communiqués lors d’un point presse. Un poulet sur deux consommé en France est importé. La Commission européenne a accepté de mettre en place fin janvier des « mesures de sauvegarde » sur les importations dans l’UE de volailles en provenance d’Ukraine, qui ont bondi de 39 % en 2023, stabilisant les importations aux volumes moyens importés en 2022-2023, au-delà desquels des droits de douane seraient réimposés.

Cela reviendrait à un volume d’environ 200 000 tonnes, a indiqué Jean-Michel Schaeffer, président de l’Anvol, lors d’un point presse. On aimerait « des volumes beaucoup plus modestes » avec un retour à un niveau d’avant la guerre avec la Russie, c’est-à-dire 90 000 tonnes, a-t-il ajouté.

L’Anvol appelle par ailleurs à des mesures de simplification pour la construction de nouveaux bâtiments d’élevage. « Trois ans de délai pour construire un poulailler, c’est beaucoup trop long et trop cher », a déclaré Jean-Michel Schaeffer. L’organisation dénonce notamment ceux qui « abusent des recours administratifs » contre les permis de construire.

L’organisation aimerait aussi que les règles concernant l’étiquetage soit renforcées, à commencer par la prolongation d’un décret imposant aux restaurants d’indiquer l’origine des viandes de volaille, porc et mouton et prenant fin à la fin février. Elle appelle à ce que ces règles s’appliquent également aux préparations culinaires comprenant de la volaille, comme les nuggets, et à ce que les contrôles soient renforcés.

Ces mesures sont d’autant plus importantes que la consommation de volailles hors domicile augmente en France, représentant désormais 35 % de la consommation totale contre 29 % en 2021. De façon générale, la consommation totale de volailles en France a progressé de 3,6 % en 2023, chaque Français en consommant 28,8 kilos, dont 23 kilos de poulet. La production, fortement affectée par la grippe aviaire de 2021 à mi-2023, est repartie à la hausse (+ 2 %), tirée par la reprise de la production de canards (+ 16 %) avec la campagne de vaccination engagée à l’automne 2023.

La production de poulets produits sous signe de qualité (poulets bio ou Label Rouge) continue quant à elle à s’effriter, la part de poulets standards passant de 67 % de la production totale en 2021 à 72 % en 2023.