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Filière laitière

« Entre les OP et les transformateurs, il pourrait y avoir plus de procédures »


TNC le 21/02/2024 à 12:13
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Les organisations de producteurs pourraient engager plus de procédures à l'avenir (© alex9500/Adobe stock)

Alors que l'affaire Sunlait/Savencia n'est pas terminée et que la coopérative Eureden a déposé plainte contre Even, Loïc Adam, président de France OP lait, préfèrerait des contrôles et des sanctions, plutôt que des procédures judiciaires.

Le conflit Sunlait/Savencia a connu un épisode supplémentaire avec la décision du CRDCA. La coopérative bretonne Eureden vient quant à elle de déposer plainte contre Even. Associées de premier plan, les deux coopératives ne parviennent pas à s’entendre sur le paiement du lait des éleveurs adhérents. Assiste-t-on à une judiciarisation des relations entre les organisations de producteurs et les transformateurs ?

« En réalité, le phénomène reste très limité et il y aurait d’ailleurs matière à engager plus de procès », commente Loïc Adam, président de France OP lait. Celui-ci fustige par ailleurs « l’attitude de Savencia, qui met en péril Sunlait ». Pour lui, si la médiation et les négociations qui sont mises en place dans le cadre de la loi Égalim ne suffisent pas, il pourrait y avoir plus de procédures en justice, à l’avenir.

Plutôt des contrôles et des sanctions que des procès

Mais plutôt que des procédures en justices qui sont, pour Loïc Adam, « lourdes à porter et pas anodines », les OP réclament plutôt des contrôles et des sanctions. « Les constats ont été faits par la Cour des comptes et la DGCCRF, rappelle-t-il. Maintenant, il faut des sanctions ».

Loïc Adam observe cependant des évolutions dans le bon sens. Les médiations, quand elles sont acceptées par les différents acteurs, sont plus rapides, par exemple. Les pouvoirs publics semblent prendre la mesure du problème. Et les premières décisions prises, par la justice ou au cours des médiations, pourraient entraîner des changements chez les autres opérateurs. « Des contrats risquent d’être remis en cause », prévient-il. Avant de conclure : « À quoi sert une OP si on n’arrive pas à discuter ? ».