Accéder au contenu principal

E. Soubeyran élue à la tête de l’Organisation mondiale de la santé animale


AFP le 28/05/2024 à 15:31

La Française Emmanuelle Soubeyran a été élue mardi directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), basée à Paris, face à un candidat argentin qui voulait mettre fin à près d'un siècle d'hégémonie française à la tête de l'institution.

Cette docteure vétérinaire a été élue pour un mandat de cinq ans (2024-2029) à l’issue d’un vote à bulletin secret où chaque pays compte pour une voix, a annoncé l’OMSA, institution qui suit l’émergence et la diffusion des maladies animales, dans un communiqué.

Une source diplomatique a précisé à l’AFP qu’elle avait été élue au second tour, par 77 voix contre 61 en faveur de son rival argentin Luis Barcos.

Ce dernier, responsable de la région Amériques à l’OMSA, espérait enclencher une « alternance » à la tête d’une organisation qui n’a connu que des directeurs généraux de nationalité française – au nombre de huit avec Mme Soubeyran.

M. Barcos se présentait comme le candidat du « Sud global » et affirmait bénéficier du soutien des Amériques et de l’Afrique, quand Emmanuelle Soubeyran se définissait comme la « candidate de l’Union européenne ».

Emmanuelle Soubeyran sera « la seconde femme à diriger cette organisation », succédant à Monique Eloit, a salué le ministère français de l’Agriculture dans un communiqué. « Sa campagne internationale remarquable a permis de mettre en évidence son expertise reconnue au plan mondial et son engagement pour plus d’inclusivité, ainsi que sa vision pour l’avenir de l’OMSA au bénéfice de tous ses membres », a ajouté le ministère.

Emmanuelle Soubeyran officiait jusqu’alors comme directrice générale adjointe de l’alimentation au sein de ce ministère et cheffe des services vétérinaires.

En 1924, 28 pays fondaient l’Office international des épizooties (OIE) à la suite d’une crise de peste bovine en Belgique causée par le transit, dans le port d’Anvers, de zébus en provenance d’Asie du Sud et à destination du Brésil.

Un siècle plus tard, 183 pays sont membres de cette organisation méconnue du grand public, rebaptisée OMSA en 2003. Parmi ses actions, l’institution promeut la coordination entre États et émet des recommandations, comme de limiter au strict nécessaire le recours aux antibiotiques pour éviter l’émergence de résistances préjudiciables aux animaux comme aux humains.