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Betteraves

La France maintient son rang de 1er producteur européen de sucre


AFP le 28/05/2024 à 18:20
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(© fotorince/Adobe Stock)

La France a produit plus de 4 millions de tonnes de sucre de betterave lors de la dernière campagne (2023-24), une production stable lui permettant de se maintenir à la première place en Europe, a annoncé mardi Cultures Sucre.

Lors de la campagne qui vient de s’achever, « 31,5 millions de tonnes de betteraves sucrières » ont été récoltées, essentiellement dans le nord du pays, et « près de 2 millions de tonnes de canne à sucre » ont été récoltées dans les départements et régions d’Outer-mer, relève dans un communiqué Cultures Sucre, association regroupant planteurs et fabricants.

Pour la betterave, la récolte est légèrement meilleure que l’année précédente (30,7 millions de tonnes en 2022-23), en dépit d’une baisse des surfaces de près de 6 %, à 379 000 hectares. Le signe, pour Cultures Sucre, que « la filière a su s’adapter » en dépit d’« aléas climatiques à répétition et de nombreux défis agronomiques ».

Cette campagne a en effet été marquée par des pluies continues qui ont retardé les arrachages de betteraves à l’automne. Par ailleurs, les planteurs restent très inquiets « en l’absence de solution durable pour faire face à la jaunisse », un virus transmis par un puceron vert qui rabougrit la plante, souligne l’association.

Les betteraviers avaient vécu comme un « coup de massue » l’interdiction définitive de recourir à des semences enrobées d’insecticides néonicotinoïdes – nocifs pour les pollinisateurs -, à la suite d’une décision de justice européenne fin 2022.

Les agriculteurs redoutaient des pertes colossales de récoltes en cas d’attaque massives de jaunisse, comme en 2020. Le gouvernement les a pour le moment autorisés à utiliser davantage un insecticide (le Movento), sans revenir sur l’interdiction de certains néonicotinoïdes encore autorisés en pulvérisation au niveau européen.

« L’autorisation européenne dont bénéficie l’acétamipride (jusqu’en 2033, à ce jour) va être maintenue, notamment suite à l’avis de l’Efsa publié le 15 mai dernier, rendant l’interdiction franco-française de moins en moins tenable », a déclaré Franck Sander, président de la CGB.

En dépit d’incertitudes agronomiques, la culture de la betterave en France a été portée depuis deux ans par les prix élevés du sucre sur les marchés mondiaux.

« Il est important de maintenir cette activité agricole et industrielle qui nous assure une place de premier plan en termes de souveraineté, à la fois alimentaire (sucre, pulpes pour l’élevage), mais aussi énergétique (via le bioéthanol) et sanitaire (via les gels hydroalcooliques) », a déclaré Philippe Reiser, directeur général de Cultures Sucre.

Auto-suffisante en sucre, la France exporte environ la moitié de sa production. Elle est le deuxième producteur mondial de sucre de betterave et au 9e rang mondial pour la production de sucre (betterave et cannes confondues).