Orge, colza : des productions attendues en baisse pour la campagne 2023/24
TNC le 12/06/2024 à 09:30
Avec les données arrêtées au 1er juin, Agreste livre ses premières estimations de production pour la moisson 2024. Elles témoignent de baisses attendues des rendements, du fait des mauvaises conditions météorologiques dont ont pâti les cultures d’hiver jusqu’en mai. Le service fait également le point sur les surfaces de cultures de printemps pour la campagne.
« Avec un cumul de précipitations supérieur de 45 % à la normale (moyenne 1991-2020, MétéoFrance) de mars à mai, ainsi qu’un déficit d’ensoleillement de 20 % et des températures clémentes favorisant les maladies foliaires, les conditions météorologiques du printemps 2024 sont globalement défavorables aux grandes cultures », indique Agreste dans son point de conjoncture grandes cultures de juin.
Il livre ses premières prévisions de productions en orge d’hiver et en colza d’hiver pour la récolte 2024, des prévisions attendues en baisse et notamment pour l’orge d’hiver.
Hausse des surfaces de printemps
Le service statistique du ministère de l’agriculture partage aussi ses estimations de surfaces pour les cultures de printemps, avec les données arrêtées au 1er juin. « La sole d’orge de printemps est notamment révisée à la hausse, à 515 000 ha, essentiellement en Pays de la Loire. Elle augmenterait de 15,0 % par rapport à 2023 mais resterait nettement inférieure à la moyenne 2019-2023 (-13,7 %) ».
« Les surfaces de maïs grain (y compris semences) sont estimées à 1,4 Mha, en hausse de 9,5 % par rapport à 2023 mais en baisse de 5,0 % par rapport à la moyenne 2019-2023. » Pour le maïs fourrage, les surfaces tournent autour de 1,3 Mha, un niveau quasi stable par rapport à 2023 (+ 0,5 %).
Evaluée à 0,8 Mha, la sole de tournesol serait également quasi constante par rapport à l’an dernier (- 0,5 %), et à un niveau supérieur de 8,6 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Du côté du soja, « les surfaces sont estimées à 150 000 ha. Elles diminueraient de 5,4 % par rapport à 2023 et de 11,8 % par rapport à la moyenne 2019-2023 ».
« Dans l’ensemble, les emblavements de céréales (8,5 Mha), oléagineux (2,3 Mha) et protéagineux (environ 0,3 Mha) reculeraient par rapport à 2023. »
Selon les dernières données, « la sole de betteraves industrielles atteindrait près de 0,4 Mha, soit en progression de 4,7 % par rapport à 2023. Et celle de pommes de terre de conservation et demi-saison un peu moins de 0,2 Mha, en hausse de 3,0 %. »
+ 5,3 % pour les surfaces de jachère
Les semis de printemps n’ayant toutefois pas pu être totalement réalisés, en lien avec les forts épisodes pluvieux, certaines parcelles sont laissées en jachère. Ces dernières avaient « nettement diminué entre 2018 et 2021, et plus encore en 2022 du fait de dérogations accordées dans le contexte de la guerre en Ukraine. Pour cette campagne, les surfaces de jachère agronomique pourraient augmenter de 5,3 % par rapport au niveau bas de 2023 .