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Prix des betteraves

Saint Louis Sucre annonce un prix de 54,08 €/t pour la campagne 2023


TNC le 05/07/2024 à 17:30
ThomasNuytten

Pour Saint Louis Sucre, la performance betteravière s’appuie sur un triple objectif d'efficacité industrielle, commerciale et agronomique. (© Saint Louis Sucre)

À l’occasion des réunions organisées avec les planteurs fin juin, Saint-Louis Sucre a annoncé le prix des betteraves 2023. Le sucrier a également fait le point sur sa stratégie en matière de décarbonation et d’agriculture régénératrice.

« Pour nos planteurs de Picardie et de Normandie, la rentabilité est au rendez-vous », a indiqué Thomas Nuytten, directeur betteravier de Saint-Louis Sucre. « Fort d’une stratégie commerciale entièrement orientée vers le marché français et européen », le sucrier a annoncé un prix des betteraves 2023 atteignant 54,08 €/t à 16° forfait collet (soit 50,30 €/t 16° en betteraves sucrières).

« Le contrat que Saint Louis Sucre établit avec ses planteurs s’appuie sur un prix minimum garanti et un complément de prix. Ce dernier a été négocié dès le mois de juin 2022 lors de la réunion de la Commission de répartition de valeur (CRV) qui rassemble huit représentants des planteurs. »

« Dans ce cadre, à partir d’un prix de sucre de référence de l’Observatoire de l’Union Européenne Zone 2 dont la moyenne octobre 2023-février 2024 est supérieure à 600 €/tonne, le contrat prévoit un prix minimum garanti de 36,47 €/t16° avec le versement d’un supplément de prix pour les planteurs. Conformément aux négociations avec les représentants planteurs de la CRV, ce complément atteint 13,33 €/t16° betteraves entières cette année. Il a été versé le 28 juin 2024. »

Quant au futur contrat 2025-2026, il sera soumis aux planteurs partenaires en CRV pour un envoi au mois de septembre 2024.

Répondre aux demandes de décarbonation et d’agroécologie

« Depuis 2018, Saint Louis Sucre agit sur de nombreux leviers pour atteindre la performance betteravière. Celle-ci s’appuie sur un triple objectif d’efficacité industrielle, commerciale et agronomique. Nous proposons à nos clients un sucre local répondant à leurs demandes de décarbonation et d’agroécologie », note Thomas Nuytten.

En matière de décarbonation justement, le sucrier poursuit en 2024 son programme d’investissements. « Ainsi, à Étrépagny (Eure), un nouveau « malaxeur — préparateur des cossettes » entrera en fonctionnement dès septembre. De même, une unité de méthanisation des eaux de lavage récupérera de l’énergie pour alimenter les chaudières avec à la clé une réduction des émissions de gaz à effet de serre. À Roye (Somme), ce sera la mise en service de la nouvelle évaporation. »

« Les investissements de Saint Louis Sucre s’effectuent en trois étapes depuis 2018 : la réduction de la consommation énergétique, la conversion des énergies et enfin, l’électrification des usines. Le segment sucre du groupe Südzucker a ainsi investi sur l’exercice 257 M€. La trajectoire de décarbonation du groupe validée par l’organisme SBTI (Science-based Targets Initiative) vise la réduction de 50 % des émissions de GES à horizon 2050 comparé à 2018. Pour l’amont agricole, l’objectif est une diminution de 30 % entre 2018 et 2030. »

30 % des planteurs en agriculture régénératrice en 2030

Sur le sujet, Saint Louis Sucre encourage le développement de l’agriculture régénératrice : 80 planteurs sont engagés aujourd’hui et le sucrier vise 900 planteurs volontaires d’ici 2030. « Notre mission est de les accompagner, de tester les pratiques innovantes afin de limiter au maximum la prise de risque. Raison pour laquelle nous nous appuyons sur notre ferme expérimentale d’Étrépagny et sur notre programme d’essais Mont Blanc avec plus de 60 planteurs engagés », ajoute Thomas Nuytten.

Par ailleurs, les inspecteurs de culture de Saint Louis Sucre enrichissent leurs connaissances en agroécologie en suivant d’avril à septembre 2024 une formation diplômante au sein de l’institut UniLaSalle de Beauvais. « Les pratiques que nous recommandons doivent être robustes et réplicables. Elles doivent apporter un bénéfice agronomique et de la rentabilité. Par exemple, cette année les itinéraires avec des engrais bas carbone et le recours aux biostimulants sont testés avec les planteurs pilotes. »