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Quelle évolution du prix des terres en Normandie en 2023 ?


TNC le 02/08/2024 à 05:04
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En Normandie, les prix sont tirés à la hausse par les terres labourables, mais la valeur des prairies diminue. (© TNC)

Le marché foncier agricole normand a connu en 2023 une baisse des surfaces vendues et une hausse des prix des terres labourables.

A 9 020 € l’hectare, les prix des terres libres sont restés stables en 2023 dans la région normande. Le marché foncier est marqué par un léger repli du nombre de transactions (8 040, -1 %) mais surtout une baisse de — 9,8 % des surfaces, avec 37 100 ha échangés.

La baisse des prix s’observe surtout dans certains secteurs d’élevage, en lien avec la restructuration de la filière laitière. Si les prix des terres labourables restent tirés vers le haut, prisés des agriculteurs qui cherchent à s’agrandir, celui des prairies dont le retournement n’est pas possible est orienté à la baisse.

Au niveau départemental, on note une forte hausse des prix en Seine-Maritime, où les prix ont parfois augmenté de 25 à 30 % en trois ans sur les secteurs les plus dynamiques. Ils atteignent 10 710 €/ha en 2023, soit 4 % de plus que l’année précédente. Les herbages ne connaissent cependant pas d’augmentation des prix, note la Safer.

Dans le Calvados, les prix se maintiennent à 9 550 €/ha, tirés par les terrains mécanisables ou les terres à fort potentiel agronomique, mais l’enfrichement et la déprise agricole progressent dans certains secteurs où les sièges d’exploitation se font rares et où les terres sont les plus difficiles à exploiter, précise la Safer.

On constate, dans la Manche, une légère hausse du prix à l’hectare, à 7 770 € (+ 2 %). « La différence de prix entre les bons labours et les labours de qualité plus moyenne est peu marquée et il existe un peu moins d’intérêt sur les parcelles en nature de prairie, sauf si ces dernières restent labourables », indique la Safer.

Les prix enregistrent une légère baisse de — 1 % dans l’Eure, à 9 420 €/ha, mais la dynamique reste identique que dans les autres départements, avec une hausse de la valeur des terres de labour, mais une baisse de celle des prairies.

Enfin, dans l’Orne, les prix du foncier semblent orientés à la baisse, à 7 230 €/ha (- 1 % par rapport à 2022).

A noter que, dans certains secteurs, les prix des terres sont tirés vers le haut par les exploitations à haute valeur ajoutée ou en méthanisation, avec des transactions qui se déroulent essentiellement sur le marché sociétaire.

Du côté des biens loués, les prix progressent légèrement de 1 %, pour atteindre 5 980 €/ha. « Le foncier reste une valeur sûre pour les investisseurs qui contribuent à la transmission des exploitations et le maintien des fermiers en place », précise la Safer.