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2024 : la pire moisson depuis 41 ans, selon Argus Media


TNC le 06/08/2024 à 15:39
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La moisson 2024 pourrait bien être la pire depuis 1983. (© TNC)

Le groupe spécialiste des marchés agricoles estime, d’après un récent sondage de terrain, que la récolte de cette année est la plus faible, en volume, depuis 1983, et regrette également une qualité des blés très hétérogène.

Alors que l’on se rapproche de la fin de la moisson sur le territoire français, Argus Media s’alarme de la chute spectaculaire des rendements observée en blé tendre cette année, avec une estimation à 59,83 quintaux par hectare, soit -18,7 % par rapport à la moyenne quinquennale.

Si ces rendements restent supérieurs à ceux, catastrophiques, de l’année 2016 (53,74 quintaux/hectare), « la production de blé est encore plus faible cette année qu’en 2016. Cette saison, l’excès de précipitations a commencé dès l’automne empêchant la bonne réalisation des semis. Les surfaces ont perdu -10,5 % sur un an pour tomber à 4,243 millions d’hectares. Il a manqué 900 000 ha par rapport à 2016, d’où une récolte encore plus mauvaise ! », rappelle Gautier Le Molgat, directeur d’Argus Media France.

Une récolte à 25,17 Mt

S’appuyant sur un sondage de terrain réalisé 1er au 5 août 2024, le groupe estime en effet la récolte française de blé tendre à 25,17 Mt pour 2024, en recul de -27,2 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années (34,58 Mt).

Ce recul touche globalement l’ensemble des zones de production à l’exception des terres les plus au sud, toutes ayant souffert d’une mauvaise implantation, d’une asphyxie des racines par excès d’eau, d’une forte pression des maladies et des adventices, de températures trop faibles pendant la phase de reproduction et d’un manque d’ensoleillement.

Une qualité affectée par les pluies

Les intempéries ont, par ailleurs, eu un impact non négligeable sur la qualité des blés, relève Argus Media, qui souligne une très grande hétérogénéité du poids spécifique. Néanmoins, les attentes qualitatives du marché pourront être satisfaites, assure le groupe.

« L’ensemble de la filière céréalière française devrait souffrir des conséquences de cette chute historique de production de -9,9 Mt sur un an », prévient Gautier Le Molgat.