Moisson 2024 : baisse généralisée des rendements pour Arterris

Au 22 août 2024, Arterris dresse le bilan de sa collecte d’été marquée « par un rendement moyen en recul de 10 % par rapport à l’année 2023, qui avait pourtant déjà connu des résultats historiquement bas ».

À 438 000 t, la collecte estivale enregistre un recul de 13 % par rapport aux estimations fixées, indique la coopérative Arterris dans son bilan de moisson 2024.

« La baisse des surfaces de céréales à paille a été anticipée par la filière mais ce n’est pas le cas pour les rendements : si les bonnes conditions climatiques jusqu’au mois de mai permettaient d’envisager des récoltes satisfaisantes, les épisodes pluvieux en fin de cycle sont venus altérer les volumes ».

C’est le cas notamment en cas en blé dur. « Cela s’explique par une baisse de surface de l’ordre de 6 %, directement liée à la baisse des rendements en 2023. D’autre part, comme l’an passé, les rendements et les qualités sont très hétérogènes en fonction de la situation géographique des exploitations, mais aussi au sein même des parcelles en fonction de leur exposition. La région Sud-Est, exposée à des précipitations au moment du développement des cultures, a pu obtenir de très bons rendements. Toutefois, des précipitations tout au long de la récolte ont fait apparaître des niveaux de mitadinage plus élevés. »

« Les pluies durant la période de fin de cycle de juin/juillet ont également favorisé la mise en place de maladies fongiques comme la fusariose. À cela s’ajoute un hiver doux depuis 2 ans qui a favorisé le développement des pucerons et cicadelles, vecteurs de viroses. Ces dernières ont fait chuter les rendements de blé dur de l’ordre de 50 % sur certaines parcelles. »

« La collecte de blé tendre est également inférieure à 2023 : on constate une baisse des surfaces de l’ordre de 28 % en raison de conditions de semis difficiles, liées à un automne très pluvieux. Certaines zones n’ont pas pu réaliser de semis à cause des précipitations, notamment à l’Ouest et au Nord-Ouest de Toulouse. La qualité, bien qu’hétérogène, sera assurée par un travail du grain plus important de la part de l’organisme stockeur. Il ne devrait donc pas y avoir de difficultés à alimenter les marchés en blé tendre cette année », assure la coopérative.

Elle note aussi une déception « pour la récolte d’orge, avec 20 % de rendements en moins que les volumes. La qualité est hétérogène mais satisfaisante ».

Du côté des pois, « la récolte est similaire à l’année dernière avec des surfaces en recul d’environ 10 % mais des rendements satisfaisants. En féveroles, la production est la plus importante des cinq dernières années, ce qui peut s’expliquer par les nouvelles directives de la Pac (hausse des surfaces de l’ordre de 40 % sur le territoire). Les rendements sont toutefois aléatoires selon les parcelles ».

Enfin, « la sole de colza a été globalement stable par rapport à 2023, en revanche les rendements sont en retrait d’une dizaine de pourcents par rapport aux attentes ».