Accéder au contenu principal

Témoignage de V. Faidherbe, éleveur laitier touché par la FCO


TNC le 03/09/2024 à 16:18
fco

(© © TNC)

Vincent Faidherbe, éleveur laitier du Nord, est touché par la FCO. Au milieu de ses vaches, il explique les conséquences de la maladie sur son troupeau : perte de lait, problèmes au vêlage, interventions du vétérinaire, utilisation d'antibiotiques...

« J’avais quelques soupçons et c’était bien la fièvre catarrhale ! » Vincent Faidherbe, éleveur à Somain dans le 59 (Nord), voit son troupeau laitier atteint de fièvre catarrhale ovine (sérotype 3). Il témoigne au micro de la FNPL : « J’ai eu des avortements et des veaux morts-nés, donc on a fait des prises de sang pour la brucellose et j’ai demandé au vétérinaire de faire la FCO en même temps, c’était positif. »

Cet éleveur de 100 vaches laitières estime avoir eu 25 % de son troupeau malade et pour les quelques vaches analysées, elles ont toutes été testées positives. Côté production, elle a baissé de 20 %, une baisse en lait encore plus importante pour les vaches fortes productrices (des vaches à 50 kg passant à 10-15 kg). Et la perte économique se chiffre au-delà de la baisse de production : il y a l’utilisation d’anti-inflammatoires et d’antibiotiques ainsi que le lait jeté à la fosse pour les animaux sous antibiotiques.

Vacciner ou pas contre la FCO ?

Si la vaccination est fortement recommandée, elle reste contraignante : 2 injections à 3 semaines d’intervalle pour la FCO3 avec une immunité qui s’installe au bout de 3 semaines seulement après la seconde injection. C’est pour cette raison que peu d’éleveurs y songent…

La désinsectisation dans les étables et zones de pâturage est également conseillée.

Christophe Maginot, administrateur FNPL en charge des dossiers sanitaires, explique : « Le vaccin pour la FCO3 n’empêche pas complètement la virémie mais il limite les effets, donc il est important de vacciner tous les animaux. » À ce sujet, la FNPL demande aux pouvoirs publics de commander en masse des doses pour toutes les sérotypes de FCO et pour la MHE (qui redémarre avec des cas dans le sud et quelques-uns dans le Maine-et-Loire), la gratuité de ces vaccins, et la prise en charge des pertes subies par les éleveurs.