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Lactalis mise sur la formation interne pour ses besoins en recrutement


AFP le 10/09/2024 à 17:35

Le géant du lait Lactalis mise sur la formation interne pour assurer ses besoins en recrutement, de l'ordre de 2 500 par an en France actuellement, et a inauguré mardi un « campus » dédié à Laval, au cœur du siège historique du groupe familial.

« Lactalis est très attaché à la promotion interne et la formation en est un outil indispensable », a déclaré Emmanuel Besnier, président de Lactalis et petit-fils du fondateur de la première entreprise agroalimentaire française (29,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, 16 000 employés en France).

Le campus Lactalis, « c’est quatre cursus professionnalisants et certifiants, de plus de 400 heures chacun (…) Nos candidats sont embauchés en CDI avec un salaire fixe sur 13 mois et ont accès à la participation et l’intéressement », a souligné M. Besnier.

Lactalis a été confrontée à « une période compliquée après la pandémie » de Covid pour assurer ses besoins en recrutement, a indiqué aux journalistes Jean-Yves Rémond, directeur général des ressources humaines du groupe.

A l’époque, 450 postes étaient vacants sur 15 000 salariés « mais on en est sortis maintenant », grâce notamment à l’accent mis sur l’alternance (1 000 l’an dernier) et la formation en interne, explique-t-il.

Le campus Lactalis vise précisément à compléter des formations qui deviennent « de plus en plus généralistes » et à assurer la transmission d’un savoir-faire spécifique dans le travail du lait et du fromage dont le groupe a besoin pour continuer à développer ses activités en France et dans le monde, résument ses responsables.

Emmanuel Besnier dit rester vigilant sur les « quelques tensions » liées au recrutement qui pourraient constituer un frein aux activités de son groupe mais c’est aussi « l’environnement politique et économique qui est très important pour des industriels comme Lactalis », a-t-il dit à l’AFP en marge de l’inauguration.

Interrogé sur la situation politique actuelle et les incertitudes sur la mise en œuvre des mesures censées répondre à la crise agricole, dont certaines ont subi un coup d’arrêt avec la dissolution, le président de Lactalis assure « être dans la position d’un observateur et attendre de voir ce qui va se passer ».

« Mais la France n’a pas le meilleur environnement économique qui soit », lâche-t-il, se refusant à citer les mesures qu’il appelle de ses vœux auprès du gouvernement de Michel Barnier.