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« Entre 100 et 150 M d’euros » d’indemnisations pour les brebis, selon la FNSEA


AFP le 19/09/2024 à 09:05

L'épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) qui frappe la France nécessitera entre « 100 et 150 millions d'euros » d'indemnisations pour les éleveurs de brebis, a estimé mercredi le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau.

« On pense que c’est à hauteur de 300 euros par brebis. On a dit qu’on pensait qu’à la fin il y aurait à peu près 10 % (du cheptel) sur le carreau, il va falloir entre 100 et 150 millions. C’est sans les bovins », a déclaré le patron du premier syndicat agricole devant les députés de la commission des Affaires économiques.

Si la fièvre catarrhale touche les ovins, elle peut également affecter caprins et bovins.

« L’indemnité, on n’en parle pas », a déploré M. Rousseau, en précisant qu’il s’agissait pour lui d’une indemnisation pour la perte d’un animal mais aussi d’une indemnisation pour la « perte d’exploitation », liée par exemple au fait qu’une brebis a avorté du fait de la maladie.

Le cheptel ovin adulte en France comptait 5 millions de têtes dans quelque 66 000 élevages, selon une étude publiée en 2023 de l’Interbev, l’association interprofessionnelle du bétail et des viandes.

Depuis sa première détection début août dans le nord de la France, la FCO de sérotype 3, une maladie virale transmissible par un moucheron, se propage rapidement et un total de 1 929 foyers de la maladie a été recensé d’après le dernier bilan au 12 septembre.

Le 30 août, le gouvernement avait annoncé l’achat de 5,3 millions de doses de vaccins complémentaires contre la FCO 3, en plus des 6,4 millions de doses déjà commandées.

Les vaccins, « on en a besoin urgemment », a confirmé M. Rousseau. « Un certain nombre de commandes ont été faites. (…) Ce qui compte maintenant, c’est qu’on rattrape le retard et qu’on aille très, très vite. » Une autre variante de fièvre catarrhale ovine, celle de sérotype 8, connaît aussi un regain d’activité ces dernières semaines dans le sud de la France. Un vaccin, différent de celui contre la FCO 3, existe et a été pris en charge par l’Etat de 2008 à 2018, mais ne l’est plus pour cette épizootie, désormais considérée comme endémique en France.