Accéder au contenu principal

Teract réduit sa perte annuelle


AFP le 17/10/2024 à 12:50

Le groupe de distribution Teract (Gamm Vert, Jardiland, Boulangeries Louise), un temps intéressé par un rapprochement avec Casino et majoritairement détenu par le géant agro-industriel InVivo, a réduit sa perte nette en 2023/24, à 69 millions d'euros (+ 35 %), dans un contexte défavorable à la jardinerie.

Lors de l’exercice annuel décalé précédent, clos au 30 juin, Teract avait annoncé 106,6 millions d’euros de perte nette en raison du coût de son entrée en Bourse, dans le cadre du rapprochement de InVivo Retail avec le SPAC 2MX Organic, un véhicule d’investissement financier lancé par le trio Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari.

Teract est en effet issu du rapprochement en 2022 entre l’activité distribution de l’union de coopératives agricoles InVivo, InVivo Retail, qui exploite notamment des jardineries, et 2MX Organic. L’entité détenue aujourd’hui à 75 % par InVivo avait négocié pendant plusieurs mois pour intégrer l’activité française du distributeur Casino, avant de jeter l’éponge début juin 2023 au bénéfice du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky notamment.

Dans son communiqué jeudi, Teract indique que, tout en continuant à « déployer à marche accélérée son modèle unique », il « reste par ailleurs ouvert à des projets de bon sens ».

L’entreprise réalise l’essentiel de ses ventes en jardinerie, 766 millions d’euros sur un chiffre d’affaires global (communiqué hors taxes) de 911,5 millions d’euros (+1%). Cette activité ressort en recul de 5,3% du fait d’une météo « particulièrement défavorable » pendant une partie de l’année et des « tensions macroéconomiques » sur le pouvoir d’achat.

Le chiffre d’affaires dans l’alimentaire s’élève à 145,5 millions d’euros, en croissance de plus de 55% du fait de « la pleine consolidation des enseignes boulangerie Louise et Grand Marché La Marnière acquises fin 2022 », et dont les ventes n’avaient été comptabilisées que sur 7 mois lors de l’exercice précédent.

 Ces ventes sont pénalisées par « un effet défavorable de la déflation » et par « une météo dégradée sur certaines catégories du frais » au second semestre.

Le résultat opérationnel courant (ROC), indicateur de rentabilité de l’activité, est tombé dans le rouge, à -10,4 millions contre 2,1 millions d’euros un an plus tôt, du fait notamment « d’un environnement inflationniste ayant affecté l’ensemble des coûts (achats, personnel et énergie) et dont un début de stabilisation n’est intervenu qu’en fin d’exercice », indique l’entreprise.