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Cher : l’abattoir de Blancafort va fermer, 116 emplois menacés


AFP le 25/10/2024 à 14:40

Le site de l'abattoir de volailles de Blancafort (Cher) fermera en mars, selon une annonce faite aux salariés par la direction du groupe LDC, qui dit s'atteler à rechercher « activement un repreneur » dans un communiqué consulté vendredi par l'AFP.

« Un projet pouvant impacter potentiellement 116 salariés », et dont « la fin de la procédure serait envisagée à fin mars 2025, l’activité étant maintenue jusqu’à cette date », a été présenté jeudi au CSE et aux salariés par la direction du groupe.

LDC, leader français de la volaille (Le Gaulois, Maître Coq, Loué) avait racheté l’abattoir de Blancafort au groupe Avril en 2015.

La direction met en avant « l’effondrement de la consommation de viande de dinde (- 42 % depuis 20 ans) ayant pour conséquence une baisse des abattages ». « Le site a cumulé plus de 30 millions d’euros de pertes financières depuis 2018, dont 9 millions d’euros sur le dernier exercice 2023 », dit encore la direction, qui indique « qu’une recherche active d’un repreneur pour le site est mise en oeuvre ». Un « dispositif d’accompagnement personnalisé pour chaque salarié » sera aussi proposé.

« On avait bien compris qu’il n’y aurait pas d’autres issues de leur part, ils sont les premiers coupables de leur chute », a dit à l’AFP Alexandre Cerveau, salarié sur le site depuis 2010 et secrétaire général adjoint de l’antenne régionale de la FNSEA. Pour lui, malgré le « choc de l’annonce », « les salariés ne baisseront pas les bras ». « On va continuer à chercher une solution, même si on sait que cela sera difficile », a-t-il reconnu, estimant que le site « avait de nombreux atouts pour un futur industriel, comme un parc de bâtiments conséquents ».

Depuis plusieurs semaines, le site tournait « entre 25 et 30 % de son activité », selon M. Cerveau.

La région Centre-Val de Loire a qualifié cette fermeture « de véritable catastrophe sociale et économique ». « Nous ne devons céder à aucune fatalité et user de toutes les possibilités qui nous sont offertes pour retrouver un repreneur dans les meilleurs délais », a réagi le président de région François Bonneau, qui a écrit jeudi en ce sens au ministre de l’économie et des finances et à la ministre de l’agriculture.