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La FNSEA assure ne pas vouloir « bloquer les Français »


AFP le 17/11/2024 à 21:51

Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a assuré dimanche que la nouvelle mobilisation des agriculteurs, à l'appel de plusieurs syndicats de la profession, ne visait pas à « bloquer les Français ».

L’objectif de la mobilisation, qui débute dès dimanche avant de nombreuses actions prévues lundi, n’est pas de « bloquer » ou « d’ennuyer » les Français, mais « de leur faire passer le message que la situation que vit l’agriculture aujourd’hui est une situation d’urgence, dramatique dans certains endroits », a souligné le président du premier syndicat agricole sur BFMTV.

Moins d’un an après une vague de colère dans les campagnes, qui avait abouti en janvier 2024 à des blocages de sections d’autoroutes dans le pays, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et son allié Jeunes agriculteurs (JA) ont choisi de relancer le mouvement.

82 actions ont été recensées à travers la France jusqu’à mardi, selon Arnaud Rousseau, notamment devant les préfectures ou sur les giratoires baptisés « rond-points de l’Europe ».

« Si d’autres ont d’autres modes d’action, veulent utiliser la violence ou, comme je l’ai entendu, veulent (…) affamer Toulouse, ça n’est pas notre mode d’action », a souligné M. Rousseau, en référence à des propos de la Coordination rurale.

L’accord UE-Mercosur et la bureaucratie toujours dans le viseur

 

Les agriculteurs dénoncent toujours un excès de bureaucratie et la faiblesse des revenus, mais sont en plus excédés par les mauvaises récoltes, les pertes liées à des maladies animales émergentes et la perspective d’une signature de l’accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay).

Le mouvement devrait continuer, avec des manifestations perlées, sur d’autres thèmes (contre « les contraintes », pour de meilleurs prix de vente) et sur d’autres lieux symboliques (administrations, supermarchés) jusqu’à mi-décembre.

« Je n’ai pas envie de prendre en otage la période de Noël qui est une période de consommation de nos produits », avait précisé mercredi Arnaud Rousseau auprès de l’AFP, ajoutant que la mobilisation pourrait reprendre « en janvier » s’ils n’obtenaient pas satisfaction.