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La production européenne de céréales a été révisée à la baisse


TNC le 19/11/2024 à 10:02
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L'estimation de production 2024 de blé tendre dans l'Union européenne tombe à 112,6 Mt, contre 125,5 Mt en 2023. (© Fotoforce, AdobeStock)

La production européenne est en baisse de 10 % pour le blé tendre et de 5,4 % pour le maïs par rapport à l’an passé, estime la Commission européenne. Les exports sur 2024/25 sont eux aussi attendus en net repli, tandis que la faiblesse de l’euro face au dollar ne garantit pas forcément un regain de compétitivité pour les origines françaises.

La Commission a revu à la baisse ses estimations de la production européenne des trois principales céréales. Elles tombent à 112,6 Mt pour le blé tendre, 58 Mt pour le maïs et 49,8 Mt pour les orges. Soit des replis respectifs de 10 % et de 5,4 % pour le blé tendre et le maïs par rapport à la récolte 2023, et une hausse de 5,4 % pour les orges.

La révision à la baisse de la production européenne de maïs est « notamment imputable à la Roumanie », précise Clémence Lenoir, chargée d’études économiques sur les grandes cultures à FranceAgrimer. Pour les orges, « elle est en lien entre autres avec la baisse de production au Danemark et en France ».

Côté échanges, les exportations de blé tendre européen sont attendues en forte baisse par rapport à la campagne 2023/24 : – 29,2 %, à 25 Mt. Un net recul est aussi attendu pour le maïs (- 38 %, à 3 Mt) tandis que les exports d’orges resteraient stables, à 10 Mt.

Les importations européennes atteindraient sur cette campagne 7 Mt pour le blé tendre (- 27 % par rapport à 2023/24), 19 Mt pour le maïs (stable) et 1,7 Mt pour les orges (- 13 %).

« Pour la campagne 2024/25, on a importé 340 000 t de blé ukrainien dans l’UE au mois d’août, et 670 000 t de maïs », ajoute Clémence Lenoir.

Du côté des prix sur Euronext, la chute de la parité eurodollar depuis l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche met les cours du blé et du maïs dans une situation globalement haussière ces derniers jours.

« Il y a eu une hausse du dollar et dans le même temps une chute de l’euro, notamment, puisque la zone serait affectée comme la Chine par les futures hausses des droits de douane américains », explique Julie Garet, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer.

À 1,05 le 18 novembre, la monnaie unique est descendue à son plus bas niveau depuis treize mois, note l’analyste Marius Garrigue.

« On pourrait penser que ça devrait amener un peu d’attractivité au marché européen et relancer les activités à l’exportation, reprend Clémence Lenoir. Mais on reste prudent car la baisse de notre monnaie est un cas assez général : toutes les autres monnaies sont en baisse face au dollar, donc les autres marchés vont aussi être attractifs ».