Les évacuations braquent les agriculteurs qui manifestent, selon la CR

Les évacuations « sans délai » par les forces de l'ordre des blocages organisés par les agriculteurs de la Coordination rurale (CR) ne sont « pas acceptables » et « retarde[nt] la sortie de crise », estime jeudi le deuxième syndicat agricole.

« Il n’est pas acceptable que soient déployés contre nos mobilisations pacifiques des blindés, que des évacuations soient engagées sans délai« , affirme l’organisation dans un communiqué. « Cela retarde la sortie de crise, ne respecte pas les agriculteurs et agricultrices qui défendent leur ferme dans le froid, et complique le nécessaire dialogue pour amener à des réponses concrètes« , poursuit la CR.

Jeudi, les forces de l’ordre ont fait évacuer plusieurs blocages mis en place à l’initiative de la CR devant des centrales d’achat de la grande distribution. D’autres blocages tiennent encore, comme celui des accès au port de commerce de Bordeaux.

Le syndicat affirme par ailleurs que sa présidente, Véronique Le Floc’h, s’est entretenue avec la ministre de l’agriculture Annie Genevard, qui « a bien compris que la Coordination rurale ne lâcherait rien« .

L’organisation, qui affirme avoir gagné des adhérents – sans en préciser le nombre – depuis la crise agricole de l’hiver dernier, entend briser l’hégémonie de l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA). Elle leur reproche de pratiquer la « cogestion« avec les gouvernements successifs, au détriment des agriculteurs de base.

La CR rappelle ses revendications : « mise en place d’un bouclier énergétique« , « exonération complète de la taxe foncière sur le non bâti« , « moratoire immédiat sur les contrôles« ou encore »dissolution de l’OFB », l’Office français de la biodiversité, qui est une police de l’environnement.