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Des associations écologistes dénoncent des violences de la part des agriculteurs


AFP le 28/11/2024 à 09:35

Trois associations de protection de l'environnement ont été ciblées par des agriculteurs au cours des dernières 24 heures, a dénoncé mercredi le mouvement France Nature Environnement (FNE) qui les chapeaute.

A Gap (Hautes-Alpes), des manifestants ont muré mercredi le local de la FNE 05, alors que des salariés et des bénévoles étaient à l’intérieur, a indiqué à l’AFP le président de la FNE Antoine Gatet.

Dans la Manche mardi, des militants de la Coordination rurale ont déversé des pneus et du fumier sur les locaux de l’association Manche Nature à Coutances, avec une affiche « Foutez-nous la paix ».

De même à Châteauroux (Indre), une trentaine de manifestants sous des drapeaux FNSEA ont déversé de la paille devant les locaux de l’association Indre Nature. Quand les salariés se sont réfugiés à l’étage, des agriculteurs montés dans les nacelles des tracteurs ont tambouriné contre les volets et tenté de les soulever, selon la FNE.

Des plaintes ont été déposées dans les deux cas de mardi et vont l’être jeudi concernant Gap, a indiqué la direction de l’association.

« Ces violences sont intolérables dans un Etat de droit », a protesté la FNE dans un communiqué. Elles sont commises par « des individus et des organisations qui se croient au-dessus des lois et commettent ces actes sous drapeau syndical, sous le regard les forces de police qui n’interviennent pas », a poursuivi l’association.

L’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs, après une première semaine de mobilisation principalement dédiée à l’opposition au projet d’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, a lancé partout en France cette semaine de nouvelles actions visant plus particulièrement « tout ce qui entrave la vie des agriculteurs », notamment les administrations (préfectures, agences de l’eau, etc).

« On travaille très bien avec certains syndicats agricoles, avec certains producteurs », a déclaré à l’AFP Antoine Gatet. « Mais il y a en face une autre agriculture, industrielle, l’agriculture du Mercosur, qu’on combat parce qu’elle nous mène dans le mur d’un point de vue environnemental et climatique ».

« On est les premiers à défendre la liberté de manifestation et d’expression, mais elle ne passe pas par des menaces, des violences et des discours de haine », a-t-il souligné. « Imaginez trois jeunes militants écologistes qui commencent à faire pareil. On dénonce le deux poids-deux mesures qui s’exerce au détriment des associations environnementales », a-t-il ajouté.