Un rebond limité des surfaces de céréales d’hiver pour la campagne 2024/25
TNC le 17/12/2024 à 16:11
Dans sa note du 17 décembre, Agreste livre ses premières prévisions de surfaces pour la campagne 2024/25. Estimées à 6,3 Mha, les surfaces de céréales d'hiver augmenteraient sur un an, sauf pour l’orge et le blé dur, mais resteraient toutefois inférieures aux moyennes quinquennales. La surface de blé dur d’hiver, à 0,2 Mha, atteindrait son plus bas niveau depuis trente ans.
« La superficie de blé tendre d’hiver pour 2025, dont 96 % a déjà été semée, est estimée à 4,5 Mha. Elle rebondit d’environ 9 % après les très faibles surfaces de la campagne 2024, mais reste à un niveau bas au regard des trente dernières années », présente le service statistique du ministère de l’agriculture, à partir des données disponibles au 1er décembre.
« En Centre-Val de Loire et dans le Grand Est, la hausse sur un an serait seulement de 1 %. Les conditions de développement des pousses sont globalement plus favorables que l’an dernier (86 % de la sole dans un état bon à très bon au 2 décembre, contre 77 %), mais pas autant que les années antérieures (FranceAgriMer, Céré’Obs) ».
Recul des surfaces de blé dur et d’orge d’hiver
« Avec 0,2 Mha, la sole de blé dur reculerait encore un peu (-1,9 % sur un an). Elle atteindrait ainsi son plus bas niveau depuis trente ans, inférieure de 13 % à la moyenne 2020-2024 et même inférieure de 21 % en Occitanie, première région en surface. 80 % des surfaces sont emblavées début décembre, ce qui constitue un retour à la normale après les semis tardifs de la campagne 2023/24. »
Cependant, Céré’Obs relève un retard de levée. « 78 % des surfaces de blé dur ont été semées au 2 décembre 2024, contre 72 % en moyenne les cinq années précédentes, à la même période. Par ailleurs, 43 % des surfaces semées de blés durs ont atteint le stade de la levée contre 53 % en moyenne les cinq années précédentes, à la même période. »
Du côté de l’orge d’hiver, « les surfaces seraient en très légère baisse sur un an, à 1,23 Mha (- 0,8 %). Les conditions de développement des pousses ne sont pas optimales, à peine meilleures qu’en 2023 à la même période ».
« Pour le triticale, la sole se redresse à 290 000 ha, en hausse de 14 % après le point bas de 2024. »
Les surfaces de colza d’hiver en hausse de 11,4 % par rapport à la moyenne quinquennale
« Lecolza d’hiver s’est globalement bien implanté et développé malgré des difficultés locales liées au tassement des sols ou, en Midi-Pyrénées, à la forte pression parasitaire sur les jeunes pousses. Les surfaces semées seraient stables par rapport aux deux campagnes précédentes, à 1,33 Mha, notamment en Centre-Val de Loire, première région productrice. Elles progresseraient en revanche de 8 % sur un an dans le Grand Est. »