100 % de produits français consommés en prison d’ici 2028, promet Darmanin
AFP le 28/02/2025 à 09:22
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin, en visite jeudi au Salon de l'agriculture à Paris, a annoncé que 100 % des produits consommés en prison seraient français d'ici 2028.
« Il y a 82 000 détenus en France et il y a à peine 50 % des produits dans nos prisons françaises qui sont des produits français », a déclaré le garde des Sceaux sur RTL. « Ce qu’on va faire, c’est que 100 % des produits consommés en prison (…) seront français d’ici 2028 ».
Prisons : « 100% des produits consommés dans les prisons seront français d’ici 2028, si possible en circuit court »
Le ministre de la Justice @GDarmanin au micro d’Yves Calvi dans #RTLSoirpic.twitter.com/vKpDlxH5C7
— RTL France (@RTLFrance) February 27, 2025
« On ne travaille pas du tout avec des acteurs locaux agricoles », a-t-il constaté, soulignant que c’était « un marché très important ». « Ça va coûter sans doute un petit peu plus cher, mais c’est une façon peut-être plus efficace de soutenir nos agriculteurs que leur donner des subventions », a-t-il encore dit.
« Les erreurs des agriculteurs trop vite sanctionnées »
Le ministre a par ailleurs indiqué qu’une convention serait signée « à partir sans doute du mois prochain » avec l’ensemble des forces de l’ordre et l’Office français de la biodiversité (OFB) pour qu’en cas d’enquête visant un agriculteur, on l’« auditionne dans sa ferme, dans son exploitation ».
« Au lieu de faire venir quelqu’un dans les locaux de gendarmerie, alors que c’est un honnête travailleur qui passe beaucoup de temps dans sa ferme, on fera l’audition dans la ferme, on fera gagner du temps », a-t-il expliqué.
Gérald Darmanin a aussi estimé qu’il fallait retirer « du code pénal un certain nombre d’infractions qu’on pourrait qualifier de non graves ».
« On va dire qu’une erreur est possible, est humaine, persévérer est diabolique. Mais aujourd’hui l’erreur est rapidement sanctionnée pénalement pour les agriculteurs et ce n’est pas très juste », a-t-il déclaré.
Interrogé sur les propos du patron des députés LR Laurent Wauquiez qui a lancé une charge contre l’OFB mercredi, Gérald Darmanin a dit qu’il n’était « pas d’accord ». « Il faut qu’il y ait une police de l’environnement », a-t-il dit, estimant qu’il « fallait une gendarmerie verte ».
« Il me semble que si on avait une gendarmerie verte, une police de la ruralité sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, je pense que les agriculteurs qui ont l’habitude de travailler avec eux seraient plus compréhensifs », a-t-il développé, tout en indiquant que c’était sa « proposition personnelle » et « pas la position du gouvernement ».