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Accord entre producteurs et distributeurs sur le financement du sexage des oeufs


AFP le 28/02/2025 à 15:00

La filière française des oeufs a annoncé vendredi un nouvel accord de répartition du financement de l'ovosexage, auquel prendront désormais part les grossistes et les détaillants et plus seulement la grande distribution.

Le sexage des oeufs, ou ovosexage, permet de déterminer le sexe de l’embryon dans la coquille, afin d’éviter le broyage des poussins mâles, interdit en France depuis 2023.

Jusqu’ici, seule la grande distribution participait au financement des surcoûts liés à l’utilisation de cette technique, avec une contribution fixée à 59 centimes pour 100 oeufs par un précédent accord interprofessionnel conclu en 2022, qui arrivait à échéance ce vendredi.

Cette cotisation va désormais s’appliquer « à l’ensemble des oeufs coquille qui sont vendus sur le territoire français au consommateur final » puisque le commerce de détail et le commerce de gros sont aussi concernés, a déclaré à l’AFP Loïc Coulombel, vice-président de l’interprofession française de l’oeuf (CNPO).

Cet accord conclu pour une durée de 18 mois prévoit une cotisation dégressive: de 0,39 euro pour 100 oeufs pendant six mois, elle passera à 0,31 euro pendant les douze mois suivants. Cela permettra de lever autour de 46 millions d’euros qui seront redistribués aux couvoirs, a précisé Loïc Coulombel.

« On a réussi à atteindre l’objectif, qui était d’éviter que les éleveurs doivent intégrer cette technique dans leurs coûts », s’est-il félicité.

Cela a permis de préserver la compétitivité de la filière face à la concurrence européenne puisque la France est la seule, avec l’Allemagne, à recourir largement à l’ovosexage.

« Maintenant, il faut qu’on se mette au travail immédiatement pour la suite, pour définir un modèle dans lequel ces coûts seront intégrés dans les tarifs de tous les marchés, y compris pour les industriels qui aujourd’hui ne sont pas concernés », a souligné M. Coulombel.

Ce modèle devra s’appliquer à partir de septembre 2026, à l’issue des 18 mois d’application de l’accord.