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AGPB : « Sanctionner les engrais russes, oui, mais il faut agir dans le bon ordre ! »


TNC le 10/03/2025 à 15:42

Redoutant une hausse des prix, l’AGPB réclame la suppression des taxes sur les engrais venus d’origines autres que la Russie et la Biélorussie.

Alors que la Commission européenne projette d’augmenter les droits de douane sur les importations d’engrais de Russie et de Biélorussie, l’AGPB s’inquiète : avec ces nouvelles sanctions, « la situation du prix des engrais pourrait s’aggraver », écrit-elle dans un communiqué.

Pour l’association spécialisée, il y a plus que jamais urgence à lever les taxes sur les engrais d’autres origines. Les maintenir, « alors que l’on parle économie de guerre, c’est littéralement se tirer une balle dans le pied ! », s’alarme Éric Thirouin, président de l’AGPB.

Il cible notamment « la taxe anti-dumping, qui avait pour objectif initial la protection et le maintien de l’activité des fabricants d’engrais européens ».

« Or, ces derniers sont aujourd’hui peu nombreux avec des capacités de production en baisse, ils profitent donc du jeu de l’offre et de la demande au détriment de la survie économique de nos fermes », explique Cédric Benoist, secrétaire général adjoint de l’AGPB.

« Sanctionner la Russie, oui, mais il est nécessaire d’agir dans le bon ordre, exhorte le communiqué. L’Europe doit s’assurer au préalable de notre capacité de production agricole dans des conditions économiquement supportables. » Et construire rapidement « une stratégie de diversification d’approvisionnement des intrants azotés accessibles, fiables et compétitifs ».

Concrètement, l’AGPB demande donc l’abrogation des droits de douanes de 6,5 % sur toutes les origines hors Russie et Biélorussie, la suspension immédiate des taxes anti-dumping sur les origines Trinidad et Tobago et USA, et le report à 2026 de l’application des sanctions contre les engrais russes.