Agreste met à jour ses prévisions pour les assolements 2024/25


TNC le 15/04/2025 à 16:03
Paysage

Pour la récolte 2025, Agreste rend compte d'un rebond limité pour les surfaces de céréales à paille et d'une légère réduction pour le colza. (© Francois Boizot/Adobe Stock)

À partir des données arrêtées au 1er avril, le service statistique du ministère de l'agriculture vient d'actualiser ses estimations de surfaces pour les cultures d'hiver de la récolte 2025 et livre également ses premières prévisions pour les cultures de printemps.

Un rebond limité pour le blé tendre après la forte baisse de 2024

« La sole de blé tendre 2025 est estimée à 4,63 Mha, en hausse de 10 % par rapport au point bas de 2024, mais à peine au-dessus de la moyenne 2020-2024. Les reports du blé d’hiver sur celui de printemps sont moins fréquents que l’année dernière en raison d’une météo plus clémente. Cependant, les semis d’hiver ont été plus tardifs que d’habitude, ce qui conduit à un retard de développement. Les conditions de culture s’améliorent par rapport au début d’année mais restent un peu moins bonnes que celles des campagnes 2021 à 2023 », indique Agreste dans sa note de conjoncture grandes cultures du 15 avril 2025.

Retrouvez les détails par département :

Recul pour le blé dur et l’orge

En blé dur, la sole atteindrait « son plus bas niveau depuis 1993, à 0,22 Mha. Elle recule de 7 % sur un an et de près de 13 % par rapport à la moyenne de la période 2020-2024 ».

« En 2025, l’orge couvrirait un peu plus de 1,7 Mha, une superficie en recul de 3,6 % sur un an (après une quasi-stabilité en 2024) et de plus de 5 % comparée à la moyenne 2020-2024. Les conditions de culture seraient à peine meilleures que l’année dernière à la même période. »

Retrouvez sur les cartes interactives ci-dessous les données par département, en orge d’hiver et de printemps. Pour rappel : dans les données Agreste, l’orge semée avant le 1er février est considérée comme une orge d’hiver et celle semée à partir de cette date comme une orge de printemps. De fait, les orges de printemps semées à l’automne sont comptabilisées comme des orges d’hiver.

« La culture du triticale rebondirait fortement sur un an (+ 18,2 % de surfaces), atteignant un niveau équivalent à la moyenne des cinq années précédentes. Au contraire, le seigle, en fort repli en 2024, connaîtrait cette année un rebond limité (+ 4,4 % sur un an), restant à un niveau inférieur de 17 % à la moyenne 2020-2024. La sole d’avoine serait également en dessous de la moyenne quinquennale malgré une hausse annuelle de plus de 11 %. »

Surfaces de céréales à paille cultivées en France de 2020 à 2025. (© Agreste)

Légère réduction des surfaces de colza

En ce qui concerne le colza, « les surfaces cultivées en 2025 seraient supérieures de 7,4 % à la moyenne des cinq années précédentes, malgré une baisse de 3 % sur un an. Le développement des cultures est globalement satisfaisant, avec des conditions sèches qui limitent l’apparition de maladies », ajoute le service statistique du ministère de l’agriculture.

Retrouvez les détails par département :

« La sole de lin oléagineux serait stable sur un an, très en deçà du pic atteint en 2021. Bien qu’en diminution, les surfaces des autres oléagineux (hors soja et tournesol) resteraient à un niveau élevé.

« La baisse des surfaces cultivées depois protéagineux continue en 2025 (- 4,6 %), après le fort recul de 2024 (- 19 %). Avec les fèves et le lupin doux, les surfaces de protéagineux seraient stables sur un an, mais en recul de 13 % sur la moyenne 2020-2024 ; la hausse des surfaces ensemencées en Nouvelle-Aquitaine (+ 8 % sur un an) compenserait le recul prévu dans les Hauts-de-France (- 8 % sur un an). »

Surfaces d’oléo-protéagineux en France de 2020 à 2025. (© Agreste)

Premières prévisions pour les betteraves et les pommes de terre

« Les surfaces debetteraves industrielles 2025 sont estimées à 0,39 Mha, en repli de 4,9 % sur un an, retrouvant ainsi le niveau bas de 2023. Elles seraient inférieures de près de 3 % à la moyenne 2020-2024. Ce recul reste à confirmer, des surfaces de betteraves sucrières étant encore à emblaver. »

«  À ce stade, les surfaces de pommes de terre de conservation et demi-saison seraient en très légère baisse par rapport à 2024, et resteraient nettement supérieures à la moyenne 2020-2024. »

Surfaces de cultures industrielles cultivées en France de 2020 à 2025. (© Agreste)