Maïs

La concurrence extracommunautaire pèse

La pression de l'eurodollar et des origines importées ont fait plier les cours européens.

Les prix du maïs ont subi une forte pression sur le physique français et le marché à terme européen cette semaine. Le marché est en effet durement pénalisé par l’envolée de la parité eurodollar, désormais logée à son plus haut niveau depuis trois ans, et qui renforce mécaniquement la concurrence des origines importées sur le marché communautaire. En réponse au report de 90 jours des surtaxes douanières américaines, l’Union européenne a en outre, elle aussi, reporté ses contre-mesures, dont les taxes à l’importation de 20 % qui devaient être imposées sur le maïs américain.

Des ventes américaines de maïs à destination du Portugal et de l’Espagne ont d’ailleurs été rapportées ces derniers jours, tandis qu’en France, l’activité marque à nouveau le pas faute de demande. La pression vendeuse s’est cependant, elle aussi, dissipée durant la dernière quinzaine en raison de prix désormais jugés trop bas. À l’international, la tendance a par ailleurs retrouvé un peu de fermeté malgré les tensions commerciales sino-américaines, en réaction notamment au dernier rapport mensuel de l’USDA dans lequel les stocks de fin de campagne aux États-Unis ont été sensiblement révisés à la baisse.

Les averses en Argentine suscitent par ailleurs de nouvelles préoccupations compte tenu du ralentissement de l’avancée des moissons et du risque de pertes de rendements dus à ces intempéries. En France en revanche, les semis ont démarré à bon rythme selon FranceAgriMer. Aux États-Unis également, les plantations étaient avancées à 4 % au 13 avril dernier selon le dernier Crop Progress hebdomadaire de l’USDA, contre 5 % en moyenne cinq ans.