Maïs

Craintes en Europe de l'Est

Les prix du maïs grimpent face aux risques de production en Europe de l'Est, malgré une demande absente et la pression des origines importées.

Les cours du maïs ont enregistré un net regain cette semaine sur le physique français, au sein d’un marché européen de plus en plus préoccupé par les potentiels de production 2024. En Ukraine et en Roumanie notamment, les hautes températures persistent dans un contexte de stress hydrique et auraient déjà causé des dégâts irrémédiables dans de nombreuses parcelles. La situation est certes plus favorable en Europe de l’Ouest, mais les basses températures continuent de ralentir considérablement la croissance des cultures.

La Commission européenne a d’ailleurs nettement réduit sa projection de rendement dans son dernier rapport mensuel Mars (7,24 T/ha). En France, FranceAgriMer a abaissé de deux points ses notations de maïs grain « bon à très bon » dans son dernier bulletin hebdomadaire, à 81 %, soit un retrait d’un point par rapport à l’an dernier. Aux États-Unis, la situation est bien moins critique, mais la montée des températures dans une partie de la Corn Belt et l’absence de pluies sur les radars commencent à attirer l’attention du marché.

Côté demande toutefois, le maïs accuse un très net manque de compétitivité dans les rations face à l’orge et aux céréales importées. La Commission européenne chiffre d’ailleurs à 1,4 Mt le maïs importé depuis le 1^er juillet dernier, un volume particulièrement élevé pour la période de l’année et composé en grande partie d’origine ukrainienne.