43 % des éleveurs laitiers ont recours aux antibiotiques
Alimentation et fourrages le 17/08/2017 à 09:25
Un sondage réalisé sur Web-agri du 31 janvier au 7 février derniers a révélé que près de la moitié des éleveurs laitiers tarissent systématiquement leurs vaches avec des antibiotiques. Inversement, la grande majorité des éleveurs allaitants n’utilisent pas d’antibiotiques pour le tarissement de leurs vaches.
Les réponses au sondage réalisé sur Web-agri du 31 janvier au 7 février 2017 révèlent que 43 % des éleveurs laitiers tarissent systématiquement leurs vaches avec des antibiotiques et que 41 % le font au cas par cas contre très peu qui n’en utilisent que rarement. En production allaitante, la tendance est inversée puisque 96 % des éleveurs ayant répondu au sondage n’ont quasiment jamais recours aux antibiotiques pour le tarissement de leurs animaux.
La stratégie actuellement privilégiée dans le tarissement des vaches laitières est l’utilisation d’antibiotiques. Ils permettent en effet de stopper la production de lait mais aussi de guérir les infections apparues durant la lactation et de prévenir celles qui pourraient survenir pendant la période sèche. Néanmoins, le recours systématique aux antibiotiques est de plus en plus remis en cause par les éleveurs pour des questions d’antibiorésistance et d’économies. 21 % des répondants au sondage n’emploient les antibiotiques qu’au cas par cas. L’efficacité de cette méthode dépend cependant du niveau productif et sanitaire du troupeau : les vaches présentant un faible taux cellulaire et une petite production peuvent ne pas être taries chimiquement.
Les éleveurs biologiques n’ont le droit aux traitements antibiotiques qu’en curatif. Pour une vache saine, ils privilégient donc le changement progressif de ration et la phytothérapie.
En revanche, en ne prenant que les éleveurs allaitants, le sondage révèle que 96 % d’entre eux utilisent très peu d’antibiotiques pour tarir contre 2 % qui fonctionnent au cas par cas et 2 % qui traitent systématiquement. La diminution des apports énergétiques dans l’alimentation des vaches et la séparation du veau suffisent généralement à arrêter la lactation. Cependant, chez certaines femelles, le risque de mammites existe, un antibiotique peut être donné à la mère lors du sevrage de son veau.