Les forages en tête du classement pour l’accès à l’eau
TNC le 16/07/2019 à 16:22
La ressource en eau peut être mobilisée de diverses façons. La tendance actuelle est au développement de l’accès individuel par forage, avec un prix de l’eau 20 à 50 % moins cher que via les réseaux collectifs. Le coût d’une retenue reste élevé, de l’ordre de 4 à 8 €/m3 stocké.
L’accès par forage dans les nappes est le plus souvent réalisé à titre individuel. Les nappes captives comme celles de la Beauce ou de la plaine d’Alsace sont abondantes et sécurisent l’agriculteur irrigant. En revanche, les nappes libres ou d’accompagnement des rivières (Landes, Poitou-Charentes) sont variables et sujettes aux sécheresses annuelles. Leur exploitation peut être réglementée, parfois de façon drastique. L’accès à une retenue est alors conseillé. En France, on recense environ 33 500 forages.
Les retenues d’eau de stockage à usage agricole mettent à profit le relief naturel, ou prennent la forme de bassins bâchés en plaine. Le ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement a réalisé en 2012 un guide juridique détaillé à destination des exploitants souhaitant créer un bassin d’irrigation. Ce document est consultable en ligne sur son site internet.
Le raccordement aux aménagements hydrauliques collectifs, publics ou privés, s’avère simple pour l’irrigant, qui se branche alors directement sur le réseau. La Société du Canal de Provence continue d’alimenter plus de 80 000 ha de cultures, soit plus de 50 % des surfaces irrigables de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Accès à l’eau | Coût par m3 d’eau (en euros) |
Forage | 0,05 à 0,08 |
Société d’aménagement collectif | 0,13 à 0,18 |
Retenue individuelle sans géomembrane | 0,15 à 0,19 |
retenue individuelle avec géomembrane | 0,21 à 0,25 |
Sources : Irstea et J.-P. Bonnet, Académie d’Agriculture de France, 2013