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Protéines

Trèfle violet ou luzerne : quelle légumineuse pour plus d’autonomie ?


TNC le 27/08/2019 à 11:03
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Le trèfle violet et la luzerne : deux légumineuses qui permettent aux éleveurs d'améliorer leur autonomie en produisant un maximum de protéines à l'hectare. Pour réduire la dépendance aux compléments azotés, quelle espèce choisir et comment l'exploiter ?

Intéressantes pour renforcer l’autonomie protéique de l’élevage mais aussi pour améliorer la qualité de la ration, les légumineuses ont tout pour plaire. Cultivées pures ou en association et récoltées en ensilage, enrubannage ou même en foin, elles fournissent des fourrages très complémentaires aux rations énergétiques à base de maïs. Elles conviennent également pour l’alimentation hivernale des bovins viande tout comme pour leur finition en ration sèche.

Luzerne ou trèfle violet : faut-il faire le choix ?

Autosysel, outil en ligne de l’Idele qui vise à aider les éleveurs à acquérir plus d’autonomie alimentaire, a comparé les deux légumineuses dans un tableau récapitulatif :

Comparaison luzerne/trèfle violet : quelle légumineuse dans mon système? (©Autosysel)

On peut alors espérer 4 à 5 coupes de luzerne par an (jusqu’à 15 t MS/ha/an) contre 3 à 4 coupes de trèfle violet (jusqu’à 10 t MS/ha/an). Il faudra en revanche laisser fleurir la luzerne ou le trèfle une fois par an pour que la plante reconstitue ses réserves.

Moins de concentrés = plus d’économie ?

Des essais menés à la ferme expérimentale du Mauron montrent qu’il est possible d’obtenir les mêmes performances d’engraissement lorsque la luzerne vient substituer le complément azoté d’une ration. En revanche, celle-ci doit présenter de bonnes valeurs protéiques pour y parvenir.

Pour ce qui est de l’impact économique, il dépend de la ration initiale, de la conjoncture des céréales, du rendement du fourrage et de la longévité de la culture. Arvalis s’est penché sur le sujet et d’après ses résultats d’essai, il s’avère que la luzerne permet bel et bien de diminuer le recours aux tourteaux de colza et de soja. En revanche, il faudra combler le déficit énergétique du fourrage, ce qui peut rendre le bilan économique mitigé. Retrouvez cette étude dans l’article Introduire de la luzerne pour gagner en autonomie protéique.

Du côté de la conduite, la luzerne comme le trèfle sont de très bonnes têtes de rotation, permettant de diminuer le besoin en azote pour les cultures suivantes. Néanmoins, les récoltes peuvent s’avérer délicates. Heureusement, l’enrubannage offre la possibilité de récolter lorsque le fanage complet est impossible. Il ne faudra pas non plus oublier que ces cultures augmenteront la charge globale de travail de l’exploitant, trop souvent minimisée.