Une récolte attendue en hausse de 12 % en Europe de l’Ouest
TNC le 24/09/2019 à 18:00
Le Groupe de producteurs de pommes de terre du nord-ouest européen (NEPG) s’attend à une récolte comprise entre 27 et 27,5 Mt, supérieure d’à peine 3 % à la moyenne quinquennale mais de 12 % comparé à 2018. Cette augmentation s’explique par une hausse des surfaces emblavées (surtout en France) alors que les rendements s’annoncent hétérogènes. Selon le NEPG, les prix pourraient remonter dans les semaines à venir.
La production de pommes de terre 2019 devrait être proche de la moyenne quinquennale, selon le NEPG. Elle devrait atteindre 27 à 27,5 Mt pour les cinq pays qui le composent (Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas, et Royaume-Uni), soit une augmentation de 3 % par rapport à la moyenne sur cinq ans et de 12 % comparé à 2018.
Le rendement moyen dans cette zone est attendu en hausse de 3,8 t/ha comparé à l’an dernier, à 44,7 t/ha. Les cultures avaient fortement souffert de la sécheresse en 2018, ce qui explique le différentiel avec l’année en cours. Toutefois, le rendement prévu reste inférieur à la moyenne sur cinq ans, qui s’établit à 47,1 t/ha. Ainsi, la hausse de production anticipée vient de l’augmentation des surfaces emblavées par rapport à 2018, principalement en France, où elles progressent de 14 %. Les rendements semblent cependant relativement hétérogènes. Les endroits qui ont le moins souffert du manque d’eau ou qui ont été irrigués sont, sans surprise, ceux qui s’en sortent le mieux. En France, l’état de sénescence est bien avancé, comme en Belgique (plus bas rendements attendus parmi les cinq pays) et dans plusieurs régions allemandes.
Dans les pays de l’Europe de l’Est, les rendements devraient être en revanche bien inférieurs. C’est en tout cas ce qu’a annoncé Mars, le programme satellitaire de l’UE. Il prévoit une chute de 5 à 10 % par rapport à la moyenne quinquennale dans plusieurs pays. Les exportations des pays du NEPG pourraient donc s’intensifier vers ces destinations, et notamment vers la Pologne et la Roumanie. La dernière estimation de Mars fait état d’un rendement moyen inférieur de 3,1 % comparé à la moyenne sur cinq ans.
Les stocks de début de compagne étaient au plus bas et de manière plus précoce qu’à l’accoutumée. Pour continuer de tourner et face à des capacités de transformation toujours en hausse, les industries ont eu besoin de matières premières assez tôt. Dans ce contexte, le NEPG s’attend à une potentielle montée des prix durant les prochaines semaines.
Notons cependant le caractère assez approximatif de ces estimations. En effet, la plupart des pommes de terre sont encore en terre. Ces prévisions se font donc uniquement à partir de prélèvements en parcelles.
Rendez-vous fin octobre pour avoir des chiffres plus précis.
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