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Semences de maïs

La baisse des stocks se confirme, portée par un marché européen dynamique


TNC le 16/10/2019 à 14:16
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Le déficit de doses disponibles est estimé à près de 3 millions d'unités par rapport au plan de production initial en UE, selon la FNPSMS. (©TNC)

Alors que les récoltes de maïs semences se terminent, la Fédération nationale de la production de semences de maïs et de sorgho confirme la baisse des stocks, portée par un marché européen dynamique. Cela pourrait bien se poursuivre d'ici à juin 2020, en raison de rendements 2019 impactés par la sécheresse et de la conjoncture soutenue des marchés. Pierre Pagès, président de la FNPSMS, y voit un « atout » pour la filière française du maïs semence.

Malgré une hausse enregistrée de 8 % des surfaces européennes de maïs semence, les cultures ont été fortement impactées par les conditions climatiques de l’été 2019 et « les rendements sont évalués en dessous des objectifs », précise la FNPSMS dans un communiqué.

C’est notamment le cas de la France, « qui renforce sa position de leader avec un programme de multiplication de 68 500 ha » et obtiendrait un résultat entre 90 et 95 % de l’objectif. Avec plusieurs à-coups climatiques pendant l’été, « le réseau de multiplication est toutefois parvenu à prévenir un décrochage majeur des rendements, gage du très haut niveau technique des producteurs français », note la FNPSMS. Les conditions de culture ont été relativement semblables pour les autres producteurs européens. Leurs productions pourraient atteindre 88 à 93 % des objectifs en Hongrie et 95 à 100 % en Roumanie notamment.

« À ce contexte de production déficitaire dans l’UE et de stocks en diminution (56 % ratio stock/utilisation), s’ajoute le déclassement de doses traitées Thirame et Mesurol. Au total, le déficit de doses disponibles sur le marché est estimé à près de 3 millions d’unités par rapport au plan de production initial », évalue la FNPSMS.

Une situation à « retransformer en atout » pour la filière française du maïs semences

« La demande sera donc forte pour obtenir le meilleur de la génétique en vue des prochains semis. » De plus, plusieurs éléments jouent en faveur du maïs en Europe : les difficiles implantations de colza en Europe de l’Ouest pourraient, par exemple, être favorables au maïs grain. En Ukraine, Russie et Roumanie, les signaux positifs des récoltes en cours devraient également contribuer à son développement », ajoute la FNPSMS. Les semis de maïs pourraient aussi être revus à la hausse en Europe du Nord, compte-tenu de la sécheresse et de la faible reconstitution des stocks fourragers.

« La production de semences est « challengée » en raison d’aléas climatiques extrêmes alors que la demande européenne semble vouloir garder son dynamisme. C’est une situation à retransformer collectivement en atout pour le maïs et la semence française » , déclare Pierre Pagès, président de la FNPSMS.