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Alimentation

Des pommes de terre pour les vaches : oui mais pas n’importe comment


TNC le 04/05/2020 à 16:22
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Avec des prix aussi attractifs en cette période de crise du covid-19, la pomme de terre se présente comme une opportunité pour les éleveurs bovins. De quoi faire baisser le coût alimentaire mais attention à ne pas mener le troupeau au casse-pipe.

Alors que le cours de la pomme de terre reste relativement bas depuis le début de la crise du coronavirus, une opportunité se présente pour les éleveurs comme l’explique le conseiller bovin viande Daniel Platel sur Facebook :

En effet, la pomme de terre est riche en énergie et peut remplacer une partie ou tout les céréales de la ration. « C’est un produit très appétent, qui fonctionne bien pour les jeunes bovins à l’engraissement, comme pour les vaches laitières » expliquait notamment Yan Mathioux dans un précédent article sur le sujet.

Attention aux risques d’acidose

En engraissement, l’association pulpe surpressée + pommes de terre est très bonne. En maïs ensilage par contre, attention aux excès d’amidon (maximum 40 %). Mieux vaut donc ne pas dépasser les 15 kg avec du maïs. Pour les vaches, l’apport devra également être limité, notamment à 10 kg maximum pour des laitières qui ont déjà une grande part de maïs dans la ration. Mêmes recommandations pour les génisses : pas plus de 10 kg par tête.

Comme le rappelle l’expert, l’apport de pommes de terre s’accompagne d’une transition alimentaire. Il faut compter environ trois semaines avec un apport de 5 kg supplémentaire par semaine.

Beaucoup d’éleveurs rechignent à distribuer des pommes de terre car les risques d’étranglement et fausse-route restent courant, surtout que les bovins en sont très friands. Les experts recommandent alors de bloquer les animaux aux cornadis ou de mettre en place une barre au garrot pour leur éviter de relever la tête en mangeant.

Bien conserver les pommes de terre

Pour ce qui est de la conservation, les pommes de terre peuvent être stockées sur une dalle extérieure en couvrant le tas de paille. L’objectif : éviter leur verdissement qui s’avère toxique pour les animaux (présence d’alcaloïdes).

Autres possibilités : les hacher pour les conserver pures en silo, ou les disposer entières en sandwich dans le milieu d’un silo de maïs. Dans les deux cas, attention à la présence de terre pour le risque de butyriques en lait.

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