Création d’un crédit d’impôt pour accélérer la sortie du glyphosate
TNC le 07/12/2020 à 14:21
Le Sénat a adopté le 5 décembre un amendement au projet de loi de finances 2021, mettant en place un crédit d’impôt de 2 500 € pour les entreprises agricoles qui n’utiliseront plus de glyphosate en 2021 et/ou 2022. Des fonds supplémentaires ont par ailleurs été débloqués pour la prime à la conversion des agroéquipements.
Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2021, les sénateurs ont entériné la création d’un crédit d’impôt temporaire pour soutenir les exploitations agricoles s’engageant à sortir du glyphosate avant 2023.
D’un montant de 2 500 €, ce crédit d’impôt est destiné aux entreprises agricoles qui déclarent en 2021 et/ou 2022 qu’elles n’utilisent plus de produits phytopharmaceutiques contenant la substance active glyphosate, et vient en complément des crédits d’impôts pour l’agriculture biologique et la Haute valeur environnementale, indique le ministère de l’agriculture. L’objectif est de soutenir « les filières les plus impactées économiquement en raison de leur consommation de glyphosate », comme la viticulture, l’arboriculture et les grandes cultures.
215 M€ pour la prime à la conversion des agroéquipements
La prime à la conversion des agroéquipements, prévue dans le plan de relance, est également complétée par 80 millions d’euros supplémentaires, soit un total de 215 M€, ajoute le communiqué du ministère de l’agriculture.
Toute transition a un coût et doit être financée. Sinon, on est dans l’injonction et non dans le réel.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) December 7, 2020
La création d’un crédit d’impôt « glyphosate » est un accompagnement nécessaire pour les agriculteurs. Il vient s’ajouter aux autres mesures de soutien que nous renforçons. pic.twitter.com/R13n0lSO9t
Face aux surcoûts induits par la sortie du glyphosate (jusqu’à 80 € par hectare, pour un céréalier, ou 250 €/ha pour un viticulteur) le gouvernement veut en effet multiplier les leviers pour financer la transition, conscient qu’ « aujourd’hui, un agriculteur qui investit pour sortir du glyphosate ne bénéficie pas de création de valeur immédiate : le prix de vente de production reste inchangé, sauf s’il se convertit au bio ».