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Industrie amidonnière

L’amidonnerie française s’inquiète de la hausse des coûts


TNC le 04/10/2021 à 18:01
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Parmi les nombreux débouchés alimentaires de l'amidonnerie française, on compte le secteur de la boulangerie, de la pâtisserie et de la biscuiterie. (©Pixabay)

La fédération des industriels producteurs d’amidon et produits dérivés salue la reprise économique post-Covid, mais alerte sur le renchérissement des coûts des matières premières, de l'énergie et du transport.

À l’occasion de son assemblée générale du 31 octobre, l’Usipa, fédération des industriels producteurs d’amidon et produits dérivés, a mis en avant « la reprise économique rapide » qui a marqué le premier trimestre 2021 pour le secteur amidonnier.

Une reprise bienvenue après une année 2020 marquée par la crise sanitaire : la production a continué pendant les confinements, mais « économiquement, nous n’avons pas échappé au repli. Notre activité enregistre une baisse de 6 % » (par rapport à 2019), un résultat supérieur à la baisse du PIB 2020 dans son ensemble (- 8,3 %) », a détaillé Marie-Laure Empinet, la présidente de l’Usipa.

Au-delà de la satisfaction liée à la reprise, la profession s’inquiète de « la hausse sans précédent de nombreux coûts de fabrication et de distribution », qui pourrait mener à des distorsions de concurrence.

Du côté des matières premières, d’abord. Leur coût représente «  40 à 60 % du coût de production de l’amidon ». Après l’envolée des cours du blé tendre ( + 40 % en un an) « reste à attendre les résultats des récoltes de pomme de terre féculière et de maïs qui s’annoncent, là encore, avec des hausses probables de prix tant les conditions météorologiques de cet été pluvieux auront nécessité une attention particulière pour éviter tout risque de contaminants. »

Le renchérissement du coût de l’énergie ( x 2 pour le carbone entre janvier et août, x 4 pour le gaz depuis avril 2021) contribue aussi à l’augmentation des coûts de production de l’amidon.

Sans oublier les difficultés logistiques « qui perdurent et semblent s’inscrire dans la durée, notamment du fait de la pénurie de chauffeurs routiers et de conteneurs. » Les transports intérieurs et extérieurs se trouvent désorganisés, les délais de livraison s’allongent, le prix du fret maritime explose… Pour une industrie qui réalise les trois quarts de son chiffre d’affaires à l’export, cette situation est préoccupante.

Bonne nouvelle cependant : la filière n’est pour le moment pas affectée par l’hétérogénéité de la récolte française de blé, et table « sur une bonne progression cette année, portée notamment par  une explosion de la demande avec la végétalisation de l’assiette ».

Marie-Laure Empinet avance : « Il y a eu quelques inquiétudes sur le poids spécifique et le taux de remplissage des grains, mais les échos sont moins mauvais qu’au début. Les organismes stockeurs font un travail remarquable. On devrait arriver à une année moyenne en termes d’amidon ».