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70 % des agriculteurs ont déjà connu une casse… à cause d’un entretien oublié


TNC le 09/12/2024 à 05:00
KoncEoREparations

Le coût moyen d’une casse liée à un défaut de suivi s’élève à 2 500 €. (© Adobe Stock)

Pour en finir avec les pannes couteuses et évitables, Charles-Edouard Lhopiteau, agriculteur, lance l’application Koncéo qui centralise et modernise le suivi des entretiens matériels sur une exploitation, Cuma, ETA…

Il se souvient encore d’une casse moteur à 35 000 € sur un tracteur à cause d’un simple filtre mangé par la poussière à… 150 €. « C’est assez douloureux », concède, philosophe, Charles-Edouard Lhopiteau, 42 ans. Pour que ces petits oublis ne prennent pas des proportions démesurées, cet agriculteur, installé depuis 10 ans près de Chartres en Eure-et-Loir, lance Koncéo.

Cette application centralise l’entretien de l’équipement agricole en remplaçant les post-it qui se décollent en cabine et les tableaux blancs que personne ne lit vraiment dans le hangar… Sur son exploitation, où il cultive en famille blé, orge, colza, betteraves et pommes de terre, la solution était un fichier Excel partagé, qui a malheureusement montré ses limites.

L’entretien compliqué du matériel partagé

« Une casse de matériel, c’est une année de salaire agricole qui peut disparaitre », rappelle Charles-Edouard Lhopiteau. Quelques chiffres illustrent l’ampleur de ce sujet sensible : 80 % des agriculteurs français prennent soin de leurs machines eux-mêmes, 25 % n’en gardent aucune trace, 70 % ont déjà oublié au moins un entretien ou connu une panne à cause de cela, et le coût moyen d’une casse liée à un défaut de suivi s’élève à 2 500 €.

Le sujet devient encore plus épineux quand le matériel est partagé, en Cuma ou en copropriété. « Dès que c’est en commun, cela devient compliqué. La question de la responsabilité, dire qui n’a pas fait la vidange, cela créé vite des tensions », reconnaît l’agriculteur qui parle d’expérience : il opère au sein d’un groupement d’exploitations d’employeurs qui se partage six salariés et de nombreuses machines. « Malgré notre bonne entente, nous avions des difficultés à suivre les entretiens. On ne savait jamais qui a fait quoi », confie-t-il.

15 000 références de machines déjà enregistrées

Pour résoudre ce problème, Charles-Edouard Lhopiteau souhaitait mettre à profit sa première carrière, une décennie passée dans la maintenance industrielle, notamment dans l’éolien. « Dans l’industrie, il existe toujours un service dédié à l’entretien. Ce n’est pas le cas dans l’agriculture, où l’exploitant doit jongler avec 50 casquettes. Koncéo simplifie cela, libère l’esprit et fait gagner du temps et de l’argent », assure-t-il.

Charles-Edouard Lhopiteau, créateur de Koncéo, est agriculteur en Eure-et-Loir. (© DR)

Koncéo, dont le nom évoque « l’environnement agricole, le monde de la concession et la check-list », permet, dans son offre Pro (159 € la première année puis 199 €), de créer son parc de matériel en ligne, à sélectionner parmi les 15 000 références déjà enregistrées. Il suffit ensuite de rentrer les entretiens au fur et à mesure et d’enregistrer les futurs rappels. L’application permet aussi de sauvegarder les références de ses pièces détachées et éviter de les chercher des heures dans des bureaux plus ou moins bien rangés…

« 4 € par mois par utilisateur »

Avec l’offre Equipe (239 € par an puis 299 €)), un compte peut regrouper jusqu’à 5 utilisateurs, avec possibilité de distinguer le matériel en commun et celui propre à chacun. « C’est l’idéal pour une ETA ou une petite Cuma », avance Charles-Edouard Lhopiteau. Une offre Entreprise (319 € par an puis 399 €)), avec utilisateurs illimités, existe pour les plus grosses structures, et comprend des services supplémentaires : support téléphonique, accès sur ordinateur, mise en place de l’application…

Une offre gratuite permet de découvrir Koncéo sans engagement. « L’offre Equipe revient à 4 € par mois par utilisateur. Si cela peut éviter ne serait-ce qu’une seule casse moteur, c’est largement rentabilisé à vie ! »