«Les clés pour bien hiverner sa machine et éviter les rongeurs !»
TNC le 11/01/2019 à 06:02
Avant de stocker sa moissonneuse-batteuse au fond du hangar, il faut respecter quelques règles de base. Nettoyer entièrement l'engin pour ne pas attirer les rongeurs, éviter d'utiliser de l'eau hormis pour laver les capots, anticiper l'entretien annuel pour bénéficier de conditions morte saison en concession... autant de points qui permettront en plus à l'agriculteur d'économiser sur sa facture et de travailler plus sereinement en période de forte activité.
Selon Frédéric Parfait, directeur technique à la Somat, « un bon hivernage commence impérativement par un soufflage complet de la moissonneuse-batteuse ». Aucun doute, pour le représentant de la concession Massey-Ferguson créée par la coopérative agricole Noriap en décembre 2016, l’agriculteur ne doit pas attirer les rongeurs avec des résidus de récolte coincés par-ci, par-là sur sa machine. « Première étape : ouvrir toutes les trappes de l’engin pour faciliter l’accès à l’intérieur de l’outil et supprimer tous les restes de pailles, de grains ou de poussière.
Quand les rongeurs mettent le feu à la machine
Pour y parvenir, « il est préférable d’utiliser un compresseur de chantier, disponible en location pour un budget limité. Surtout quand on sait l’étendue des dégâts que peuvent occasionner les rongeurs ! », souligne le responsable. Et d’ajouter : « Par exemple, ils s’introduisent dans la cabine et s’installent dans les compartiments à fusibles ! Ils adorent la mousse mais les conséquences peuvent être lourdes si les petites bêtes attaquent le câblage ! Un incendie peut se déclarer suite à un court-circuit ou en rebranchant la batterie. Autre détail : une fois la machine remisée, enclencher le coupe-circuit ne suffit pas. Il vaut mieux la déconnecter pour ne pas entretenir le champ magnétique engendré. Les rongeurs sont attirés ! »
Anticiper pour alléger sa facture
Anticiper l’entretien. « Curative ou préventive, la maintenance effectuée en dehors des périodes de forte activité aux champs est source de sérénité pour le producteur. Certes pièces demandent du temps pour être approvisionnées. Surtout les composants assez spécifiques ! », explique Frédéric. Alors pour convaincre les agriculteurs d’anticiper les travaux, il a un argument parlant : les tarifs dits de morte saison. L’hiver, le tarif des prestations diminue, de quoi alimenter les ateliers plus régulièrement et limiter les pics d’activité qui coûtent cher à l’entreprise. « Sans oublier les remises supplémentaires accordées sur les pièces détachées. Pas de commande en urgence, du coup, personne n’est stressé ! », conclut-il.
Éviter d’utiliser de l’eau
Question lavage, Frédéric déconseille d’utiliser de l’eau, hormis peut-être pour nettoyer les carters extérieurs. « Roulements, capteurs électroniques, courroies… autant de composants qui n’apprécient pas l’humidité et autant de pannes potentielles à la remise en route ! En outre, une machine propre et bien entretenue économise de l’énergie. Par exemple, avec des couteaux de broyeur en bon état, le système absorbe moins de puissance. Donc le moteur consomme moins de carburant ! », revendique le représentant de la marque.
Intervenir seul peut provoquer plus de pannes
Les moissonneuses-batteuses récentes regorgent de technologie. Elles sont bardées de capteurs, nécessitant des connaissances en électronique. L’agriculteur ne peut plus se dépanner soi-même comme auparavant ; il doit le plus souvent faire appel à la « valise de diagnostic ». Elle est indispensable pour déterminer l’origine de la panne, ce qui rend l’intervention difficile et peut même provoquer des pannes supplémentaires… Les techniciens des ateliers sont régulièrement formés pour être à jour et offrir un service de qualité aux exploitants.