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Case IH donne le coup d’envoi européen de sa moissonneuse-batteuse AF10 à l’Eima


TNC le 06/11/2024 à 16:03
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Désormais, Case IH bénéficie de la plus large gamme de moissonneuses-batteuses mono rotor du marché. (© TNC)

Pour ne pas que la CR11 se sente seule à pulvériser les records, Case IH dévoile sa nouvelle AF10. À la différence de New Holland, le constructeur conserve le mono rotor pour absorber jusqu’à 18,6 m de largeur de coupe !

En avant la nouvelle génération de moissonneuse-batteuse Case IH, la série AF, composée des modèles 9 et 10. Dès l’ouverture du salon italien de Bologne, l’Eima, entrent en scène des engins hors normes sur le marché européen. Le concept bien connu de la marque, l’Axial Flow, passe au niveau supérieur question capacité. Commençons par le convoyeur car c’est là que tout débute.

Il promet davantage de force de levage, de quoi soulever des barres de coupe toujours plus larges. Case IH ayant toujours défendu le concept du mono rotor, la marque ne déroge pas à sa philosophie, à savoir le battage et la séparation mono rotor. Même si depuis l’apparition de sa cousine la CR11 chez New Holland, certains prédisait le même concept en rouge, il n’en est rien.

En effet, le lancement des AF9 et AF10 complète l’année de la moissonneuse-batteuse chez Case IH, le constructeur ayant déjà lancé les séries Axial Flow 160 et 260. Celui-ci propose désormais la plus grande gamme de machines à simple rotor de la filière récolte. Notons que la marque américaine était pionnière en la matière, avec la première présentation en 1977. Cette fois-ci, l’objectif est de repousser les limites de débit des engins, en installant plus de puissance, des têtes de récolte plus larges et une alimentation plus régulière.

Désormais, Case IH bénéficie de la plus large gamme de moissonneuses-batteuses mono rotor du marché. (© Case IH)

Place donc au moteur d’origine FPT, le Cursor 16, développant 775 ch ! La petite sœur, l’AF9, se contentera du Cursor 13 de 635 ch. Particularité : le moteur est installé en position longitudinale pour simplifier la cinématique. Tiens, tiens, n’aurions-nous pas déjà vu ça dans l’équipe jaune ? Pour limiter la consommation de carburant, les motoristes abaissent le régime de travail de 2 100 à 1 900 t/min, ce qui en outre améliore le rendement énergétique du bloc. Question intervalles d’entretien, ceux-ci passent de 600 à 750 h ou deux ans (premier des deux termes atteints).

20 000 l de trémie pour absorber un tel débit

Pour absorber un tel débit, la capacité de la trémie de l’AF10 passe à 20 000 l, de quoi réduire encore les temps d’arrêt, surtout avec une vitesse de vidange de 210 l/s. Sur l’AF9, la trémie est de 16 000 l avec une vitesse de vidange de 159 l/s. La vis de vidange s’adapte à la largeur de coupe, ce qui conduit la marque à proposer quatre options de longueur. L’embout pivotant facilite quant à lui le déchargement et en assure sa régularité. Sans oublier la possibilité de vidanger la trémie partiellement sans risquer d’en mettre partout une fois la vis arrêtée.

Le convoyeur a été dopé pour être capable de soulever jusqu’à 6,8 t de charge, et ainsi des barres de coupe jusqu’à 18,6 m de largeur. (© Case IH)

Retour à l’avant de la machine, côté barre de coupe. L’AF9 peut embarquer une coupe allant jusqu’à 15,2 m, ce sera jusqu’à 18,6 m sur la version AF10. Le constructeur souligne qu’outre l’optimisation de la puissance du moteur, les exploitants pourront noter la diminution du nombre de passages dans les parcelles. Pour recevoir de pareilles coupes, le convoyeur a bénéficié de quelques séances de musculation, il soulève désormais jusqu’à 6,8 t ! Ce qu’il fallait par rapport au poids des barres de coupe mais aussi vis-à-vis de la quantité de récolte à engloutir.

L’engin conserve la possibilité d’incliner latéralement et de régler la face avant de façon hydraulique. Et ceci de série, ce qui permet de suivre le sol avec précision et de faciliter l’attelage de la coupe. Point de vue entraînement, les ingénieurs installent la boîte à vitesse fixe ou une version CVT PowerPlus (en option). Notons le système d’alimentation breveté SFS (Synchronized Feed System) de 450 mm de diamètre qui alimente la partie battage du rotor Axial Flow.

Un seul rotor de 762 mm et 3,67 m de long

Autre nouveauté : le rotor AFXL de 762 mm de diamètre et 3,67m de long en font l’un des plus importants du monde de la moissonneuse-batteuse. Il compte six modules au lieu de quatre, équipés de 40 plots standard, 12 plots à ergots et 8 plots HX. Les unités HX travaillent dans une zone étagée de la cage du rotor et mixent la hauteur des plots à ergots avec le profil des plots standard, avec un angle latéral plus prononcé dont le rôle est d’accélérer le flux de la récolte entre les zones de battage et de séparation. La surface totale de battage et de séparation atteint 5,1 m². L’opérateur pilote directement depuis la cabine les ailettes, ce qui lui donne la capacité de réagir instantanément aux changements de conditions. Le rotor peut, en cas de blocage, être inversé depuis la cabine, en même temps que le SFS. Et ça grâce à la transmission CVT Power Plus.

Le système de nettoyage baptisé Cross Flow Plus est capable d’absorber pareil volume de récolte grâce à ses 8,76 m² de surface. En fait, deux caissons de nettoyage collés offrent la plus grande surface du marché. Ce système embarque deux mécanismes de contrôle automatique de la distribution transversale, l’un sur la table de préparation et l’autre sur les grilles supérieures, ce qui garantit la régularité de la charge du caisson, en toutes circonstances. Sans oublier le dispositif de compensation de pente latérale, jusqu’à 28 %.

18,6 m de largeur de coupe et jusqu’à 18 m de largeur d’épandage

À l’arrière, question broyage, l’installation nommée MagnaCut pour le maïs, les haricots et la paille de blé sèche, épand les résidus sur 13,5 m de large. En option, la version MagnaChop convient aux utilisateurs qui travaillent avec des volumes de paille plus importants et qui cherchent davantage de finesse de hachage. Il atteint jusqu’à 18 m de largeur d’épandage, et comprend la sélection en cabine de la vitesse et de l’engagement des contre-couteaux. Les deux disques éparpilleurs sont entraînés indépendamment grâce à l’hydraulique. Ils bénéficient de radars pour garantir la régularité de travail.

En cabine, tout ou presque est automatisé pour simplifier la vie de l’opérateur. Difficile de ne pas s’endormir au volant installé dans le siège chauffant et massant ! (© Case IH)

Les opérateurs profitent aussi d’un niveau de confort digne du salon. L’intérieur de la cabine présente une suite complète de technologies de précision, notamment le double écran AFS Pro 1200 dont le rôle est de simplifier les réglages de la machine et de surveiller les organes. Même à ce niveau de complexité, récolter devient presque un jeu d’enfant. Tout est automatisé, ou quasiment, grâce aux systèmes Harvest Command et au RowGuide Pro. Il y a également plus de fonctions contrôlées depuis la cabine, pour que le conducteur n’ait plus à quitter son siège.

À l’image de la procédure d’inversion automatique du convoyeur et du rotor, la sélection de la vitesse du rotor, la sélection de la vitesse du broyeur, le choix de la vitesse de déchargement et l’engagement/désengagement des contre-couteaux du broyeur. Sur le plan du confort, précisons que pour l’opérateur, le plus dur sera de rester éveiller une fois installé dans le siège haut de gamme, pivotant, climatisé, chauffant et massant.