Claas Trion : trois séries pour deux systèmes de battage
TNC le 05/08/2021 à 09:00
Claas lance sa nouvelle gamme de moissonneuses-batteuses baptisée Trion. Composée de trois séries et deux systèmes de battage, la machine promet toujours plus de performances. La nouvelle référence en termes de machine intermédiaire sera disponible dès la prochaine récolte. Sa polyvalence en fera l'alliée idéale quelle que soit le type d'exploitation, de 200 à 1 000 ha. Détails.
Le catalogue récolte de Claas continue son renouvellement, après les modèles déjà dévoilés en 2019. Le rideau se lève tout juste sur la dernière-née, la gamme baptisée Trion, qui s’articule autour de machines à cinq ou six secoueurs, ainsi que d’engins hybrides à un ou deux rotors. Sans oublier les finitions Terra Trac et Montana.
L’engin est né des échanges avec les agriculteurs et souligne l’évolution du matériel selon l’ADN de la marque. La Trion est adaptée aussi bien au marché européen qu’américain, en passant par l’Afrique du Sud. Que ce soit sur 200 ou 1 000 ha, dans le blé, le colza, le maïs, le soja ou le riz, en terres vallonnées ou planes, elle est à l’aise partout. Trois maîtres-mots : efficacité, confort et polyvalence.
Trois séries, deux systèmes de séparation
Les trois séries de la Trion couvrent une plage de puissance de 258 à 435 ch pour le modèle hybride à double rotor. Trois séries composent le catalogue, à secoueurs ou à système hybride et deux largeurs de batteurs différentes. La Trion 500 est équipée du batteur de 1 420 mm et de cinq secoueurs, et la série 600 du système APS Walker de 1 700 mm de largeur de travail, avec six secoueurs.
Sur la série Trion 700, place à l’APS Hybrid en 1 420 mm de largeur sur les modèles à séparation Roto Plus, à un rotor de la 710 à la 730 et à double rotor sur la plus grosse, la Trion 750. Sans oublier la technologie Claas. À l’image de la version à chenilles Terra Trac, équipement disponible au tarif sur six modèles. Six autres machines peuvent embarquer le châssis Montana, conçu pour compenser le dévers.
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Quel que soit l’équipement, les ingénieurs allemands installent leur séparation primaire nommée APS, dont l’accélérateur de 450 mm de diamètre et le batteur de 600 mm fluidifient le flux de récolte. Près de 90 % des grains sont séparés dès cette étape. Le régime varie directement depuis le terminal Cebis, ainsi que la position du contre-APS et du contre-batteur, qui s’ajuste depuis le siège en cabine. Pour lutter contre les pics de charge, le circuit hydraulique prévoit une sécurité hydraulique. Fini le risque de bourrage, surtout en cas de corps étranger !
Aérer la paille pour davantage d’efficacité du séparateur
Les trois segments du contre-APS Multicrop sont étudiés pour travailler en toutes circonstances. Leur remplacement s’opère depuis le bac à pierres. Les cassettes du contre-batteur sont modifiables, en fonction de la récolte. À souligner qu’une cassette interchangeable est proposée en option. Sur les séries 500 et 600, la séparation secondaire est assurée par cinq, ou six, rangées de secoueurs. Résultat : la surface de séparation varie de 6,25 à 7,48 m² selon le modèle. Les moissonneuses embarquent le Multifinger Seprataion System (MSS), chargé d’aérer la paille de façon homogène pour renforcer l’efficacité du séparateur et assurer son efficacité quelles que soient les conditions, humides ou hétérogènes.
La séparation sur les modèles 700 s’effectue au niveau du rotor, doublé sur le fleuron de la gamme, la 750. Idem, son régime s’adapte en continu depuis la cabine, indépendamment du reste des organes de battage. Les volets de rotor profitent du réglage hydraulique sur la 720 et 730, ils servent à réduire la charge du caisson de nettoyage en cas de paille sèche.
Nettoyage Jet Stream à compensation de dévers 3D/4D
Face au débit de l’engin, la gamme profite du caisson de nettoyage Jet Stream et du ventilateur à turbines, du variateur de régime des vents à commande hydraulique et du compartiment « première chute » à double ventilation pour le pré-nettoyer. Les grilles supérieure et inférieure représentent 5,1 m² sur la série 500 et 700, 5,8 m² sur la 600. La compensation active de dévers 3D stabilise les performances de nettoyage dans les dévers jusqu’à 20 %. Sans oublier l’Auto Slope, qui adapte automatiquement la vitesse des vents en montée ou en descente.
Question automatismes, la machine n’a rien à envier à ses grandes sœurs de la gamme Lexion. Cemos Automtic, Cemos Dialog… leur objectif est d’améliorer les performances de l’outil et d’optimiser sa qualité de battage tout en facilitant la tâche de l’opérateur :
- Auto Crop Flow : système anti-bourrage qui surveille le taux de patinage des courroies et stoppe l’avancement de la machine en cas de risque. L’idée est d’éviter l’arrêt brutal.
- Cruise Pilot : le régulateur gère la vitesse d’avancement selon trois modes préselectionnables. Régulateur de vitesse pour stabiliser la vitesse d’avancement, débit constant pour charger les organes de manière homogène ou le débit maximal pour intensifier le battage sans accroître les pertes de la batteuse.
- Auto Slope : module le régime de rotation du ventilateur selon l’inclinaison de l’engin, pour sécuriser le nettoyage en toutes circonstances.
- Cemos Auto Cleaning : adapte automatiquement le régime des vents et l’ouverture des grilles (supérieure et inférieure) selon les conditions de battage.
- Cemos Auto Threshing : module automatiquement l’écartement batteur/contre-batteur et le régime de l’APS.
- Cemos Auto Separation : adapte automatiquement le régime de rotor et la position des volets de rotor sur les machines équipées.
90 s pour vider la trémie de 12 000 l
Point de vue capacité, la trémie atteint jusqu’à 12 000 l selon le modèle. Grâce à un débit de 130 l/s, la récolte est transférée vers la benne en seulement 90 s sur les plus grosses. La goulotte pivote de 105°, de quoi offrir une visibilité optimale à l’opérateur, qui profite en option d’une caméra Live Cam lui permettant un angle de vue directement dans la remorque. Pour plier ou déplier l’installation, il suffit d’actionner la commande depuis le joystick CMotion, sans quitter les commandes principales de la machine.
Question broyeur et éparpilleur, la version Standard Cut à 52 couteaux est installée de série sur les gammes 400 et 700 à système de battage étroit. La 600 à battage large possède quant à elle le modèle 64 couteaux. Autre possibilité : le broyeur Special Cut à 72 ou 88 dents. L’éparpilleur régule automatiquement la direction d’épandage (en option) et peut moduler la direction du flux de matière en présence de vent latéral ou dans les dévers.
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Moteur six cylindres Cummins
Sous le capot, la machine s’offre le moteur six cylindres Cummins d’origine anglaise. Soit le bloc B6,7 Stage V, de 6,7 l de cylindrée, sur les Trion 400 et 500, soit le bloc Cummins L9 Stage V de 8b9 l sur les plus grosses. Chaque bloc est équipé d’un turbo à géométrie variable, ne nécessitant pas de vanne EGR pour répondre aux exigences réglementaires. Seule la rampe à injection commune complète la technologie SCR et l’AdBlue. Côté régime nominal, il est atteint à 1 900 tr/min et sa valeur est abaissée à 1 650 tr/min lors des déplacements sur route. De quoi réduire le bruit et diminuer la consommation de carburant.
À noter aussi la présence du système de gestion Dynamic Power, qui adapte automatiquement la puissance du moteur au besoin de l’engin. Par exemple, en mode andainage, toute la puissance n’est pas nécessaire, autant limiter la consommation. Le constructeur annonce jusqu’à 10 % de moins sur la facture carburant. Du coup, la capacité du réservoir de gazole est de 800 ou 1 000 l. Celui d’AdBlue contient 10 % du volume, soit 80 ou 100 l.
En termes d’outil frontal, la marque propose différentes solutions : barres de coupe fixes ou variables, à vis ou à tapis, cueilleurs Corio ou Corio Conspeed pour la récolte du maïs grain, ou encore cueilleurs Sunspeed pour le tournesol. Quel que soit l’équipement, la machine reconnaît automatiquement quel équipement est attelé au convoyeur grâce au dispositif d’identification automatique. Les réglages de la batteuse s’adaptent en fonction.
Cabine moderne de dernière génération
Autre signe distinctif : la cabine. Elle est nouvelle et offre davantage d’espace au niveau de la tête et des pieds. L’opérateur peut bénéficier du siège cuir pivotant à 30° vers la gauche et la droite et du repose-pieds (en option). Le conducteur devrait travailler détendu. La visibilité est renforcée grâce au pare-brise et aux vitres latérales de plus grande surface. Les montants avant aussi ont été revus, ils sont dorénavant plus effilés.
L’écran du terminal Cebis intègre la haute définition et mesure 12 pouces. Son fort contraste améliore la lisibilité des informations quelles que soient les conditions. L’écran et l’accoudoir se règlent individuellement, pour mieux correspondre à l’opérateur en matière d’ergonomie. Le joystick CMotion remplace désormais le levier d’avancement habituel, ce qui permet de garder le contrôle sur toutes les fonctions principales, et à portée de main. La glacière de 30 l, les feux à Led à 360° et les essuie-glaces tout y est pour travailler de jour comme de nuit.
Quatre systèmes de guidage automatiques
Question guidage, l’agriculteur a le choix parmi quatre systèmes automatiques : le Laser Pilot, qui oriente l’engin par rapport à la bordure de récolte gauche, le Field Scanner, capteur optique installé sur le toit de la cabine qui palpe la bordure de récolte gauche ou droit, le guidage par rang sur les cueilleurs Corio ou le GPS Pilot, capable de piloter la machine grâce aux données satellites.
Le terminal Cemis 1200 affiche les informations, en 2D ou 3D, et gère les tâches en ligne. L’opérateur exporte ses données via la technologie Telematics ou via une clé USB. La carte de rendement est crée à partir des données, qui s’affichent en temps réel. Selon la marque, tous les modèles seront disponibles dès la prochaine campagne, en 2022.