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Depuis 10 ans, les ETA recrutent à tour de bras


TNC le 12/02/2025 à 05:00
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L’activité des ETA reste très marquée par les calendriers de travaux et la saisonnalité. (© Adobe Stock)

La France compte 15 718 entreprises de travaux agricoles, un total en augmentation de 20,1 % en 10 ans alors que le nombre d'exploitations se restreint inexorablement. Elles représentent (en ajoutant les activités forestières) près de 41 000 équivalents temps plein.

Alors que le nombre d’exploitations agricoles continue de se contracter (- 2,3 % par an de 2010 à 2020), le nombre d’ETA a connu, sur la même période, une forte progression de 20,1 %. La France compte aujourd’hui 15 718 ETA. « Cette croissance montre une fois de plus leur capacité d’adaptation et d’anticipation, comme leur résistance aux crises successives », commente Philippe Largeau, le président de la Fédération Nationale des Entrepreneurs Des Territoires (FNEDT).

Les effectifs salariés de la branche (agricole et forestière) ont augmenté de 9 % en un an et de 60 % en dix ans. « La structuration de ces entreprises montre qu’elles sont créatrices d’emplois qualifiés. Les jeunes sont de plus en plus nombreux à rejoindre les ETARF et l’apprentissage se révèle être un levier clé pour le renouvellement des actifs, avec notamment 3 468 apprentis en 2023 », se félicite la FNEDT.

Des besoins de main d’œuvre toujours forts

Ce dynamisme ne permet cependant pas de répondre aux besoins de main-d’œuvre. « Avec 40 % de nos salariés âgés de moins de 30 ans, nos entreprises sont non seulement une voie d’entrée dans le monde du travail, mais surtout un tremplin vers des carrières stables, enrichissantes et diversifiées », met pourtant en avant Philippe Largeau.

La masse salariale des ETARF a atteint plus de 1,1 milliard d’euros en 2023 pour plus de 41 000 équivalents temps plein. Les régions de Nouvelle-Aquitaine, Grand Est, Bretagne, Hauts-de-France et Pays de la Loire en concentrent la majeure partie.

Le nombre d’emplois permanents (CDI), stable sur la dernière année, a augmenté de 40 % en 10 ans. Quant aux contrats saisonniers (CDD), leur nombre a progressé de 10,6 % en 2023. « Si l’activité reste très marquée par les calendriers de travaux et la saisonnalité en particulier dans les régions viticoles et betteravières, cette progression est également le signe d’avancées dans la lutte contre le travail dissimulé engagé avec l’État depuis 2013 », souligne la FNEDT.