Dessine-moi le parcours à l’installation
TNC le 30/06/2023 à 12:42
Dessiner, c’est… s’installer ! Dans le cadre du projet scolaire « la nuit de l’installation » mené avec Jeunes Agriculteurs, plusieurs étudiants de VetAgro Sup ont tracé le parcours pour devenir exploitant, au sens propre du terme crayons en main.
Anthony est né en 1994 dans l’Orne. Mais aussi du crayon d’étudiants de VetAgro Sup qui ont voulu, dans le cadre de leur projet scolaire « la nuit de l’installation », présenter de manière originale le parcours pour s’installer en agriculture. En vidéo, les dessins successifs, accompagnés d’une voix off, racontent comment est née la vocation de ce futur agriculteur : ses parents ne sont pas exploitants mais élèvent quelques animaux. Surtout il rencontre une éleveuse de vaches, Michelle, pendant des vacances en Auvergne et tisse des liens avec elle au fil des années. Malgré tout, il s’oriente vers la profession de comptable.
Vidéo du comité des arts de VetAgro Sup (projet commun étudiant 2019/2020), publiée sur Youtube.
De sa tête dessinée au-dessus des livres s’échappe toutefois une bulle rêvant d’autre chose… du métier d’agriculteur. L’été 2010, il a le déclic : « c’est ça que je veux faire ! », s’exclame le bonhomme crayonné. Première étape : se former en lycée agricole. Il obtient un bac pro production animale en apprentissage, un BTS PA et une licence pro en nutrition animale comme l’illustrent les diplômes schématisés.
En parallèle et après : il s’agit d’acquérir de l’expérience sur le terrain, via des stages notamment. Et comme le suggère globe terrestre, les réaliser à l’étranger permet de découvrir d’autres modes de production. De retour en France, le petit personnage pose ses bagages dans le Puy-de-Dôme et travaille dans une exploitation bovine laitière qui fabrique du Saint-Nectaire. Une manière de mettre en avant l’intérêt d’être salarié agricolepour se faire la main.
Schématiser pour mieux expliquer
On a déjà vu cette silhouette ! Revoilà Michelle. La retraite approche et l’installation en agriculture d’Anthony sur sa ferme commence à se dessiner. Une flèche verte avec à l’intérieur un « a » et une autre tête de flèche rouge : voici le logo des chambres d’agriculture car c’est là que débute l’accompagnement pour monter le dossier d’installation agricole. Il peut durer longtemps et être jalonné de « difficultés » et de « craintes », met en garde la voix off.
« Se lancer dans un projet de cette ampleur peut faire peur », poursuit-elle. L’un des « meilleurs souvenirs » du jeune héros de cette drôle de BD : le stage de parrainage avant de s’associer. Ce qui insiste bien sur les avantages de ce dispositif : renforcer ses connaissances théoriques et pratiques d’autre part et de l’autre, « prendre ses marques et sa place au sein de la société ». « Une période décisive pour se préparer à ses nouvelles responsabilités. »
1er mars 2019 : c’est à cette date, inscrite en noir sur fond blanc, qu’Anthony rejoint officiellement le Gaec des Genettes : 65 VL en bio, 95 ha 100 % en herbe, en zone AOP bleu d’Auvergne. Comme quoi, on peut avoir besoin de dessins pour montrer « qu’on peut y arriver en étant Nima ». « Même s’il y a des moments de galère, je ne regrette pas mon choix et je me lève tous les matins avec le sourire, conclut notre jeune installé sur le papier. Dans la vie, faut savoir réaliser ses rêves. Tout en s’informant et s’entourant des bonnes personnes, car l’installation c’est flippant, complexe et coûteux. »